La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Ce 4ème tome de la série historiquo-fantastique se concentre sur Hernan Cortés et sa quête du trésor mythique de l'empereur Moctezuma. Nous sommes en 1520, les Espagnols, poussés par leur soif de l'or, ont pénétré loin au cœur du royaume aztèque. Peu nombreux, isolés, épuisés, ils refusent de repartir bredouilles et sont prêts à tout risquer pour s'emparer du formidable trésor. De retour à la capitale Tenochtitlan, les Espagnols ne sont désormais plus considérés comme des divinités et sont même regardés avec méfiance. Pour parvenir à son but, Cortés décide d'user d'autant de force que de ruse, mais la réaction des Aztèques est terrible... S'ensuit alors la célèbre « Noche triste » qui constitue le point culminant de cet album. Le scénario se base donc sur des événements historiques avérés en les romançant pour notre plus grand plaisir. Voilà pour le côté historique. Le côté fantastique est lui assuré par la présence d'Hernando del Royo, devenu Txlaka, le dieu des racines aux terribles pouvoirs. Il a abandonné ses compatriotes pour prendre le commandement d'une tribu d'indigènes opposés à Moctezuma. Son combat va l'amener à croiser à nouveau le chemin de Cortés...


Le dessin de Philippe Xavier est toujours aussi réussi dans un style réaliste, mais une réalité où tout est magnifié: les femmes sont superbes, les hommes charismatiques, la jungle étouffante, l'architecture aztèque inquiétante et impressionnante. On apprécie le découpage en larges cases pour pouvoir en profiter. Son style, plus proche du comics que de la BD historique pure et dure, se marie donc bien avec l'histoire extraordinaire (au sens littéral) de Jean Dufaux.


En même temps, ce n'est pas une surprise, car on a ici les mêmes auteurs et les mêmes ingrédients qui ont fait le succès de la série Croisade. C'est donc une série à suivre pour les amateurs qui comme moi aiment qu'on revisite l'histoire à la manière d'un (bon) blockbuster hollywoodien.

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