Interview Gaelle Hersent
Bonjour Gaelle,
Tout d’abord merci pour ce moment d’échange, vous avez sortie aux éditions Delcourt en début d’année 2015 l’album Sauvage qui a pour sujet la Biographie de Marie Angélique, l’enfant sauvage dans la région de Châlons en Champagne (d’où le site de la Bande Du 9 est également originaire).
Région que vous allez de nouveau visiter à l’occasion du festival de Vitry le François le Week-end Prochain.
Pour nos internautes, auriez-vous la possibilité de nous raconter votre parcours en quelques mots ?
Alors j'ai toujours dessiné, jamais lâché le crayon sachant bien dès mon enfance que j'allais faire mon métier de ma passion. Pour concrétiser ce désir, j'ai enchaîné les cours de dessin par des études aux Beaux-Arts d'Angoulême puis à l'EMCA, qui est l'ecole de cinéma d'animation d'Angoulême. Depuis, je travaille aussi bien dans le domaine du dessin animé que l'illustration ou enfin la bande dessinée.
Vous avez travaillé avec Jean David Morvan qui est rémois et l’un des plus productifs scénaristes de la Bande Dessinée, comment aborde-t-on ce type de collaboration, vous vous connaissiez par avance. ?
Nous nous connaissions depuis 2005 mais je tiens à souligner qu'Aurélie Bévière a été une part importante dans le travail de scénarisation au même titre que Jean-David et elle a aussi vécu à Reims.
Sauvage, c’est l’histoire d’une jeune sauvageonne retrouvé dans la région de Châlons En Champagne – Songy plus précisément. Comment vous êtes vous organisés pour travailler sur un sujet aussi précis au niveau de la documentation.
Nous nous sommes basés sur la biographie écrite par Serge Aroles qui a effectué un travail dantesque sur le sujet, il a passé environ une dizaine d'années à faire des recherches. Puis avec Aurélie nous avons fait d'autres recherches plus axées sur l'iconographie de l'époque .Je peux dire que cela nous a pris énormément de temps mais c'était passionnant.
Avez-vous fait des repérages sur place, avez-vous pu compter sur la collaboration des autochtones ?
Y a-t-il cependant une part de fiction dans ce récit ?
Nous sommes venus à Songy et Châlons où là nous avons croisé par hasard une connaissance de Jean David qui se trouvait être agente du patrimoine. Ainsi elle a pu nous aider pour la recherche de documentation.
Maintenant, revenons à l’actualité, vous allez participer au festival de BD de Vitry le François. Les festivals, c’est un exercice qui vous plait ou bien une contrainte ?
Je découvre surtout cette année et c'est un plaisir de rencontrer les lectrices et lecteurs.
Cette année, c’est une spéciale fille. Quel est votre sentiment justement par rapport à ce milieu majoritairement masculin ?
Que d'un, on ne devrait pas faire d'édition spéciales « filles », ça ne fait que marginaliser en soulignant la différence par rapport à une norme qui serait masculine (et hétérocentrée) . Pourquoi ne pas considérer que c'est normal qu'il y a des deux sexes dans ce domaine sans pointer la différence de sexe par des « spéciale »?
Je connais autant d'auteurs femmes qu'hommes et je ne comprends pas pourquoi on continue à faire ce genre d'évènements.
Et si le milieu est encore majoritairement masculin c'est peut être parce que beaucoup de domaines sont encore majoritairement masculins (la politique, la finance etc) , parce qu'il y a encore 50/60 ans les femmes ne pouvaient pas choisir leur boulot sans demander l'accord de leur mari ou avoir leur propre compte en banque ?
Donc voilà j'en ai un peu rien à faire et ce genre de questions et de distinctions m'agace fortement. Cela me donne l'impression qu'on me choisit à cause de mon sexe et non à cause de la qualité de mon travail.
Sauvage, est sortie en début d’année, je suppose que vous êtes sur d’autres projets actuellement ?
Je viens de signer chez Le Lombard pour un album avec la scénariste Maëva Poupard.
Tout d’abord merci pour ce moment d’échange, vous avez sortie aux éditions Delcourt en début d’année 2015 l’album Sauvage qui a pour sujet la Biographie de Marie Angélique, l’enfant sauvage dans la région de Châlons en Champagne (d’où le site de la Bande Du 9 est également originaire).
Région que vous allez de nouveau visiter à l’occasion du festival de Vitry le François le Week-end Prochain.
Pour nos internautes, auriez-vous la possibilité de nous raconter votre parcours en quelques mots ?Alors j'ai toujours dessiné, jamais lâché le crayon sachant bien dès mon enfance que j'allais faire mon métier de ma passion. Pour concrétiser ce désir, j'ai enchaîné les cours de dessin par des études aux Beaux-Arts d'Angoulême puis à l'EMCA, qui est l'ecole de cinéma d'animation d'Angoulême. Depuis, je travaille aussi bien dans le domaine du dessin animé que l'illustration ou enfin la bande dessinée.
Vous avez travaillé avec Jean David Morvan qui est rémois et l’un des plus productifs scénaristes de la Bande Dessinée, comment aborde-t-on ce type de collaboration, vous vous connaissiez par avance. ?
Nous nous connaissions depuis 2005 mais je tiens à souligner qu'Aurélie Bévière a été une part importante dans le travail de scénarisation au même titre que Jean-David et elle a aussi vécu à Reims.
Sauvage, c’est l’histoire d’une jeune sauvageonne retrouvé dans la région de Châlons En Champagne – Songy plus précisément. Comment vous êtes vous organisés pour travailler sur un sujet aussi précis au niveau de la documentation.
Nous nous sommes basés sur la biographie écrite par Serge Aroles qui a effectué un travail dantesque sur le sujet, il a passé environ une dizaine d'années à faire des recherches. Puis avec Aurélie nous avons fait d'autres recherches plus axées sur l'iconographie de l'époque .Je peux dire que cela nous a pris énormément de temps mais c'était passionnant.
Avez-vous fait des repérages sur place, avez-vous pu compter sur la collaboration des autochtones ?
Y a-t-il cependant une part de fiction dans ce récit ?
Nous sommes venus à Songy et Châlons où là nous avons croisé par hasard une connaissance de Jean David qui se trouvait être agente du patrimoine. Ainsi elle a pu nous aider pour la recherche de documentation.
Maintenant, revenons à l’actualité, vous allez participer au festival de BD de Vitry le François. Les festivals, c’est un exercice qui vous plait ou bien une contrainte ?
Je découvre surtout cette année et c'est un plaisir de rencontrer les lectrices et lecteurs.
Cette année, c’est une spéciale fille. Quel est votre sentiment justement par rapport à ce milieu majoritairement masculin ?
Que d'un, on ne devrait pas faire d'édition spéciales « filles », ça ne fait que marginaliser en soulignant la différence par rapport à une norme qui serait masculine (et hétérocentrée) . Pourquoi ne pas considérer que c'est normal qu'il y a des deux sexes dans ce domaine sans pointer la différence de sexe par des « spéciale »?
Je connais autant d'auteurs femmes qu'hommes et je ne comprends pas pourquoi on continue à faire ce genre d'évènements.
Et si le milieu est encore majoritairement masculin c'est peut être parce que beaucoup de domaines sont encore majoritairement masculins (la politique, la finance etc) , parce qu'il y a encore 50/60 ans les femmes ne pouvaient pas choisir leur boulot sans demander l'accord de leur mari ou avoir leur propre compte en banque ?
Donc voilà j'en ai un peu rien à faire et ce genre de questions et de distinctions m'agace fortement. Cela me donne l'impression qu'on me choisit à cause de mon sexe et non à cause de la qualité de mon travail.
Sauvage, est sortie en début d’année, je suppose que vous êtes sur d’autres projets actuellement ?
Je viens de signer chez Le Lombard pour un album avec la scénariste Maëva Poupard.
Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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