La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Scénario, dessin : Christelle Pécout
Edition : Glénat

 

Le parcours d’une jeune française expatriée à Séoul et d’un jeune rappeur coréen. Rien ne les prédestine à se rencontrer et pourtant…
Une plongé dans le Séoul contemporain et la culture populaire coréenne particulièrement réussie, signée Christelle Pécout.
 
D’un coté, vous avez Alice, jeune française expatriée en Corée du Sud. Fascinée par la K Pop, la culture sud coréenne, elle est venue à Séoul pour vivre sa passion puis vivre de sa passion. Elle souhaite devenir styliste. Malheureusement, après quelques mois, elle a davantage perfectionné son anglais que son coréen et fréquente surtout d’autres expat. A tel point qu’elle envisage de tout plaquer et de rentrer en France.
De l’autre, il y a Jae Sun, dit Just Jae, jeune rappeur amateur qui a plaqué l’école pour aider sa mère, veuve, à gérer une guesthouse, une pension de famille.

Au final, une chance sur dix millions que c’est deux là se rencontrent. Et pourtant. Le soir de Noel, Alice déambule désœuvrée dans les rues désertes. Elle tombe nez à nez avec Jae Sun. Complètement ivre, il se comporte d’une manière particulièrement odieuse. Généreuse, Alice le raccompagne chez lui. Et leurs chemins se séparent de nouveaux.
Fort d’un buzz sur les réseaux sociaux (SNS), Jae Sun entre dans une agence, dans l’espoir d’intégrer le prochain boys band. Alice, elle, se prend d’amitié pour la mère du jeune rappeur et l’aide à l’accueil des touristes. Au bout du compte, c’est deux là ne sont qu’au début de leur histoire.
 
Christelle Pécout est née à Séoul avant d’être adoptée et de grandir à Marseille. Elle voyage souvent en Asie et particulièrement en Corée du Sud ; en raison de ses origines mais surtout parce qu’elle est fascinée par ce pays et sa culture, la Hallyu. Dans cet album, elle nous livre sa vision de ce pays.
Les deux histoires s’imbriquent bien et on suit leur cheminement sans encombre. On découvre un pays terriblement ambivalent. A la fois hyper connecté et ultra traditionnaliste, le pays est à l’image de Jae Sun : toujours sur les SNS mais privilégiant sa mère en dépend de sa carrière. L’album fait aussi la part belle aux dessous de la K Pop : les émissions orientées par la production, les idols à la carrière météoritique et autres paparazzis prêts à tout pour un scoop. Tout cela dans un décor asiatique représenté à la perfection.
 
Une véritable plongée dans un univers encore mal connu en France. Un album à la fois bien construit et une étude ethnologique. Une très bonne lecture !

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