La bande du 9 : La communaut du 9ème art

La Révolte des Valtis permet de passer un bon moment de lecture : sur fond de Sciences-Fiction, c’est une histoire poignante qui nous est proposée, et finalement très contemporaine.

Depuis 8 ans, la vie de Coline Cavannah et du peuple auquel elle appartient, est dirigée par les Dricks, une race tyrannique et étrangère qui exploite la richesse locale. Un jour, elle fait la connaissance de Jann, membre des Chromats, l’une des bandes rebelles aux Dricks. Alors que la plupart des membres de sa famille sont morts pendant les combats contre les Dricks, Coline retrouve sa nièce Lucie. En parallèle, elle rejoint la révolte souterraine des Valtis en détournant chaque jour un peu du dangereux minerai.Des liens se tissent, des complicités se crééent, doucement, un nouvel esprit de famille né... La rébellion s’organise, pour les Valtis, l’heure de l’offensive a sonné..

Les 248 pages de cette histoire complète, permettent aux auteurs de nous offrir une histoire riche en rebondissements. L’état d’esprit du personnage principal Coline est approfondie, car complexe, ayant perdu de façon tragique toute sa famille, elle se refuse à aimer de nouveau, mais peut-on résister au sentiment le plus fort sur terre ou sur toute planète ? D’abord attentiste et blasée, elle devient actrice de sa propre vie, et va devoir passer à l’action. Evidemment, et ce qui est plutôt bien vu, tous les Dricks ne sont pas forcément des tyrans, et il est parfois plus avisé de se méfier des Chromats, qui sont des humains rebelles.

L’histoire peut paraitre assez classique, néanmoins étant très bien réalisée, on passe un bon moment de lecture.

Et justement en terme de réalisation, le dessin tient la route, et nous permet de rentrer de plein pied dans l’aventure. On comprend vite qu’avec ce nombre de page impressionnant, l’auteure Molly Knox Ostertag ne s’encombre pas de décors à couper le souffle, et se concentre sur ses personnages et leurs relations. Pour retranscrire au mieux leur état d’esprit, elle utilise principalement des gros plans. Le dessin est assez simple et conventionnel, ce qui permet finalement à chacun de s’approprier cette histoire facilement. Petit bonus, les flashs bacs sont dessinés avec un style sans encrage, ce qui rend plutôt bien !

Pour conclure, j’apprécie ce décalage entre une histoire très SF avec extras terrestres et vaisseaux, tout en gardant une approche très humaine où la liberté de chacun est bafouée : un droit immuable, qu’il nous faut à tout prix protéger…