La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Cet album est vraiment original, notamment par son postulat de départ. Le héros doit retrouver l’identité de personnes mortes qui n’ont pu être authentifiées lors de leur mort, et qui se retrouvent sous une stèle sans nom dans le cimetière au bout du détroit de long Island !
Cela me fait penser aux séries tv Bones ou Cold Cas, l’une déclenche des enquêtes suite à la découverte de cadavres  de plusieurs dizaines d’années, et l’autre rouvre des enquêtes classées sans suite, suite à de nouveaux indices. Si vous avez aimé vous ne serez pas déçu par cette BD.

Les méthodes  de John Doe sont plutôt expéditives, comme ce n’est pas un flic, on sent qu’il s’autorise toute liberté pour avancer sur son affaire. Et c’est plutôt jubilatoire.
Le scénariste Mark Waid ne s’embarrasse pas à tout expliquer, il joue sur les ellipses, c’est malin, ainsi le rythme est bon, plein de dynamisme, on se concentre sur l’action, ceci dit une fois que le coupable est défait, quelques explications sont tout de même avancées car ce récit se veut réaliste.
Le personnage est énigmatique, cela donne un peu de profondeur au récit, même si ses motivations profondes ne sont pas clairement expliquées, il œuvre pour le bien, c’est là l’essentiel pour pouvoir s’y attacher.

Le dessinateur Paul Azaceta arrive à nous mettre mal à l’aise dans cette ambiance qui se veut glauque à souhait. C’est du récit noir, il y a des morts, une ville inquiétante, qui ne fait pas de cadeaux aux plus faibles, avec de nombreuses scènes de nuit où il se passe toujours un truc pas sympa pour les méchants !
Gros parti pris avec les couleurs qui rendent l’ambiance encore  plus inquiétante…

En conclusion, si vous aimez les récits policiers noirs, bien rythmé, un peu oppressant, cette BD est faite pour vous !

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