Les Seignors
Les Seignors
Scénario : Richez et Sti
Dessins : Juan
Couleurs : Alexandre Amouriq et Mirabelle
Édition : Bamboo
Hosannah est la première maison de retraite participative et autogérée. Oublié les Noëls en famille et l’infantilisation des enfants, lorsqu’ils sont seuls, les seniors se déchaînent.
Une vision déjantée de la vie dans les maisons de retraite absolument hilarante !
Ils sont cinq. Cinq ainés qui ont décidé de fonder la maison de retraite participative et autogérée Hosannah, "pour être plus près des cieux". Il y a Sana, qui s'occupe de la gestion ; Michel chemineau à la retraite, 92 printemps au compteur ; Jojo Daxon, ancien responsable de magasin de haute couture bloqué à l'époque de Marty McFly ; Luigi qui voit sa libido se réveiller et l'ancien sergent Silver. Si les soins sont confiés à Nafissatou, une charmante aide-soignante antillaise, le reste des tâches courantes est effectué par les résidents. On retrouve donc Miche à l'entretien, façon SNCF du monte-escalier stannah ou Silver comme gardien de nuit. Surtout, afin de limiter les coûts, d'autres pensionnaires viennent intégrer le groupe. Si le turnover est important, Hosannah se remplit surtout lors des départs en vacances et se vide lors des fêtes de fin d'année. Mais pour ces seniors, pas de doute ils sont véritablement des seignors.
Il est peux dire que nos anciens inspirent les scénaristes de bande dessinée. Après Les vieux fourneaux, L'obsolescence programmée de nos sentiments ou encore Papy boomers, les éditions Bamboo dégainent Les seignors. Oublié les gentils papis et la
vie bien pépère, à Hosannah, on ne s'ennuie pas ! Richez et Sti ont construit un scénario original. Bien qu’offrant de la bande dessinée à gag, où chaque planche se clôt par une chute, le duo de scénaristes intègre les gags dans une histoire plus grande. Chacun vient renforcer les fondations de la grande maison de retraite participative et autogérée et décrire la vie de ses retraités. Si certains stéréotypes sont bien présents, ils sont toujours traités avec un humour ultra décapant. Surtout, les scénaristes renouvellent très largement l'humour du troisième voire du quatrième âge. C'est parfois bête et méchant mais c'est surtout extrêmement efficace et on rie abondamment la lecture des Seignors. Finalement, nos aïeux finissent même par être attachants lorsqu'ils se retrouvent punis de billard ou lorsqu'ils prennent des cours de zouk parce qu’après tout, le temps peut sembler long quand on est en retraite. C'est Juan qui s'occupe de mettre ces old péripéties en images. Le complice de Pat Perna sur Paddock troque les Mômes et les Chats pour croquer les vieux.
Tout en adoptant une mise en page assez classique, le dessinateur réussit à inciter le lecteur à tourner la page et à découvrir toujours plus ces personnages. Il faut dire qu'il sait les rendre aussi attachants et charismatiques qu’insupportables et horripilants.
C'est donc un album d'humour très réussi que ces Seignors. À lire avant de choisir une maison de retraite pour soi ou pour ses proches. Vous n’en aurez plus jamais la même vision.
Une vision déjantée de la vie dans les maisons de retraite absolument hilarante !
Ils sont cinq. Cinq ainés qui ont décidé de fonder la maison de retraite participative et autogérée Hosannah, "pour être plus près des cieux". Il y a Sana, qui s'occupe de la gestion ; Michel chemineau à la retraite, 92 printemps au compteur ; Jojo Daxon, ancien responsable de magasin de haute couture bloqué à l'époque de Marty McFly ; Luigi qui voit sa libido se réveiller et l'ancien sergent Silver. Si les soins sont confiés à Nafissatou, une charmante aide-soignante antillaise, le reste des tâches courantes est effectué par les résidents. On retrouve donc Miche à l'entretien, façon SNCF du monte-escalier stannah ou Silver comme gardien de nuit. Surtout, afin de limiter les coûts, d'autres pensionnaires viennent intégrer le groupe. Si le turnover est important, Hosannah se remplit surtout lors des départs en vacances et se vide lors des fêtes de fin d'année. Mais pour ces seniors, pas de doute ils sont véritablement des seignors.Il est peux dire que nos anciens inspirent les scénaristes de bande dessinée. Après Les vieux fourneaux, L'obsolescence programmée de nos sentiments ou encore Papy boomers, les éditions Bamboo dégainent Les seignors. Oublié les gentils papis et la
vie bien pépère, à Hosannah, on ne s'ennuie pas ! Richez et Sti ont construit un scénario original. Bien qu’offrant de la bande dessinée à gag, où chaque planche se clôt par une chute, le duo de scénaristes intègre les gags dans une histoire plus grande. Chacun vient renforcer les fondations de la grande maison de retraite participative et autogérée et décrire la vie de ses retraités. Si certains stéréotypes sont bien présents, ils sont toujours traités avec un humour ultra décapant. Surtout, les scénaristes renouvellent très largement l'humour du troisième voire du quatrième âge. C'est parfois bête et méchant mais c'est surtout extrêmement efficace et on rie abondamment la lecture des Seignors. Finalement, nos aïeux finissent même par être attachants lorsqu'ils se retrouvent punis de billard ou lorsqu'ils prennent des cours de zouk parce qu’après tout, le temps peut sembler long quand on est en retraite. C'est Juan qui s'occupe de mettre ces old péripéties en images. Le complice de Pat Perna sur Paddock troque les Mômes et les Chats pour croquer les vieux.Tout en adoptant une mise en page assez classique, le dessinateur réussit à inciter le lecteur à tourner la page et à découvrir toujours plus ces personnages. Il faut dire qu'il sait les rendre aussi attachants et charismatiques qu’insupportables et horripilants.
C'est donc un album d'humour très réussi que ces Seignors. À lire avant de choisir une maison de retraite pour soi ou pour ses proches. Vous n’en aurez plus jamais la même vision.
Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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