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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

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Ma Biographie

Stédo, de son vrai nom Stéphane Dauvin, est un dessinateur belge de bandes dessinées, né le 5 septembre 1978 à Paliseul. Dès son plus jeune âge il prend conscience de vouer un intérêt particulier pour le dessin : « Comme la grande majorité des dessinateurs, se souvient Stéphane,  j'ai toujours dessiné. Ça remonte souvent à l'enfance, ce genre de « pathologie ». D'ailleurs, ce qui différencie un dessinateur d'une personne « normale », c'est que le dessinateur, lui, continue à dessiner au-delà de l'âge de 10-12 ans ! Les autres, eux, s'arrête en général vers cet âge-là... Pour résumé, je ne sais pas trop d'où ça vient, mais en tout cas, beaucoup de mes souvenirs d'enfance sont liés au dessin ! ».

Quand on demande, aujourd'hui, à l'auteur quelles ont été ses principales influences dans ce milieu, il nous répond : « Toutes les lectures de l'enfance vous nourrissent et vous influencent quoi qu'il arrive, même inconsciemment !  Les auteurs que j'ai adorés étant gamin m'ont donc forcément guidé dans mes goûts et m façon de dessiner... J'dirais donc, en vrac : Gotlib, Uderzo, Janry, Alexis, Tranchand, Dodier, Tibet, Morris, Hermann... et j'en oublie certainement tout plein d'autres ! » Cette fois c'est sur ! Le jeune Stéphane veut réaliser son rêve : devenir dessinateur de bande dessinée ! Il entre donc à l'Institut St-Luc de Liège une école spécialisée.
 
Fraîchement diplômé, il contacte les Éditions Dupuis pour leur montrer ses dessins : «Quand j'étais tout gamin, raconte l'intéressé, j'lisais plutôt «Tintin», parce que tout le monde lisait Tintin... Puis, j'ai découvert un peu plus tard « Spirou » et toutes les séries qui l'animaient! Et là, j'me suis dis que c'était ça que je voulais faire. J'me reconnaissais dans cette BD ! Alors, quand je suis sorti de St-Luc Liège, j'ai pris un mois pour monter un p'tit dossier avec divers travaux, et je l'ai envoyé chez Dupuis...Sans trop d'espoirs, parce que je savais que les « places » étaient rares ! Je n'ai pas eu trop le temps de m'impatienter, parce que le lendemain, je recevais un coup de fil de Thierry Tinlot, le redac´ chef de l'époque. il avait apparemment bien aimé mon p'tit dossier, et quelques jours plus tard, j'me rendais chez Dupuis à Marcinelle pour le rencontrer !»
L'aventure dans l'impitoyable monde professionnel dans la BD commence donc pour lui à ce moment-là...
Sous le pseudonyme de Stédo, il forgea ses premières armes pour le magazine Spirou.  «En gros, c'était essentiellement des boulots «d'animations» du journal...Se souvient-il. Avec des sommaires, des récits cours d'une ou plusieurs pages, des mini-séries one-shot! Bref, c'était assez varié! Et puis, c'était le rêve de bosser sur les scénarios de gens comme Zidrou, Thiriet et des tas d'autres... J'me souviens aussi que parallèlement , Thierry Tinlot m'avait demandé un jour de lui faire, sous forme d'exercice (et gracieusement, s'il vous plaît!), près de 300 recherches de personnages différents. C'était long et fastidieux, mais ça m'a permis de gommer pas mal de tics et de clichés que j'avais!
Bref, je m'amusais beaucoup, mais ça ne me permettait pas forcément de vivre du dessin...J'étais encore chez mes parents, à l'époque... Au bout d'un moment, j'ai donc du me résoudre à trouver un « vrai » travail... J'ai donc arrêter le dessin pour bosser 3 mois en usine... Puis, un beau jour (c'était un dimanche, même ! ), Thierry Tinlot a débarqué chez moi pour me proposer un projet de « série » pour Spirou qui me permettrait de vivre exclusivement de la BD....  ».


Ce projet de série s'avéra être un mini-feuilleton, scénarisé par Fritax, appelé " Le feuilleton des Gens Bons » qui paraîtra dans le magazine pendant 21 semaines.
« Thierry voulait créer un atelier regroupant plusieurs dessinateurs dans la ville de Liège ( qui en compte, encore aujourd'hui énormément ! )... Ce projet devait être dessiné dans cet atelier, mais, celui-ci n'a jamais vu le jour... C'est donc moi qui en ai hérité ! Il fallait que je dessine deux pages par semaines d'après les scénarios que m'envoyait J.C. De la Royère ( alias Fritax )... C’était plutôt mal dessiné, mais ça m'a permit de choper un bon rythme de travail ! »
Parallèlement, il travaille aussi pour la magazine d'humour français Fluide Glacial.  « Tout comme Spirou, Fluide Glacial, c'était vraiment un rêve de gosse. Donc, je leur ai également envoyé un p'tit dossier... Et là aussi, le rédac' chef de l'époque, J.C. Delpierre a  bien aimé ! J'ai donc fait quelques anim' dans Fluide, et avec Pascal Fioretto, on faisait à l'époque une série qui s'appelait « Le Monde de Micheline »... Ça me plairait beaucoup de retravailler un jour pour eux ! »

Au même moment, Olivier Sulpice, le big boss de la toute jeune maison d'édition Bamboo, repère le jeune dessinateur :  « un confrère, Curd Ridel, est tombé sur des dessins de moi (des travaux d'école), dans l'atelier de Tibet ( le dessinateur de Ric Hochet )... Je ne sais toujours pas comment ces dessins sont arrivés là... Toujours est-il que Curd les a montré à Olivier Sulpice qui venait de créer Bamboo et qui était à la recherche de dessinateurs. Il m'a donc contacté, pour bosser, au départ, sur un projet réaliste... Puis, finalement, il m'a proposé de travaillé sur une BD plus humoristique dont lui et Erroc (le scénariste des « Profs ») avaient eu l'idée ! Il s'agissait de SOS Shobiz ! C'était plus mon univers, alors, j'ai foncé... C'était mon tout premier album, donc, c'était pas terrible...Mais j'me suis bien marré à le faire ! »
 
Il reprendra ensuite, le temps de 3 albums, les aventures de "Garage Isidore" chez les éditions Dupuis. « Olis, le dessinateur originel, avait décidé de passer la main. Du coup, Dupuis et François Gilson, le scénariste, recherchaient un nouveau dessinateur... J'avais déjà rencontré François quelques temps auparavant... J'ai donc fait partie d'une «short-liste» d'auteurs qui ont fait pu faire une sorte de page «test» pour la reprise d'Isidore...
Perso, ce n'était pas forcément évident, parce que dessiner des bagnoles, c'était pas du tout  mon truc... Et puis, au niveau des personnages, pas facile non plus de passer après Olis! Ce n'est d'ailleurs qu'à mon 3ème albums que j'ai commencé à me sentir à l'aise dans tout ce cambouis! Mais au bout de 3 albums, j'ai finalement décidé d'arrêter cette série...Pour deux raisons: la première est que Bamboo m'a demandé, à l'époque, de lui fournir 3 albums des «Pompiers»  dans un laps de temps très très serré: un an et demi!... Du coup, ça ne me laissait plus trop la place pour faire autre chose à côté. Et je n'aurais pas pu respecter les délais sur Isidore pour lesquels il était convenu de sortir un album par an... La deuxième est qu'au bout d'un moment, je me suis un peu fatigué de l'univers un peu «fermé» de la série! C'est pas que je sois claustrophobe, mais bon, c'est pas évident de se renouveler quand l'action se déroule essentiellement dans un garage... On a tendance à s'endormir au volant ! »


 
C'est pendant cette période où Stédo illustre avec justesse les aléas mécaniques du Garage Isidore, que naît une  série reprenant, sur le thème de l'humour, la vie de caserne de pompiers déjantés : « Le projet de la série «Les Pompiers », est né un peu par hasard  au cours d'une discussion téléphonique avec Olivier Sulpice... On parlait de tout et de rien, et à un moment, j'lui ai dis que mon père était pompier volontaire, ici chez moi, en Belgique. C'est donc, un sujet que j'connais assez bien, puisque j'habitais à 50 m de la caserne de mon village quand j'étais gamin ! Olivier m'a donc demandé si ça me botterait de traiter ce sujet, et j'ai tout de suite sauté sur l'occasion ! Il m'a donc mis en contact avec Christophe Cazenove qui travaillait déjà sur quelques séries chez Bamboo (Nostra, les Gendarmes...), et depuis, c'est un vrai régal !
Au début, Christophe étant dans le Sud de la France et moi en Belgique, on travaillait à distance... Ce n'est qu'au bout d'un an et demi qu'on s'est rencontré « en vrai »... En tout cas, je souhaite à tous les dessinateurs de pouvoir un jour travailler avec un scénariste comme Christophe ! »

En 2011, avec le scénariste Hervé Richez,  il créera "Mafia Tuno", une nouvelle série humoristique sur la vie d'une famille de mafieux. « Avec Hervé, on se connaissait depuis pas mal de temps, et on avait très envie de travailler ensemble... Ça a mis pas mal de temps, on a eu un ou deux projets refusés, mais on est finalement tombé sur une thématique et un ton (l'humour noir) qui nous correspondait bien à tous les deux ! »
Un second tome est d'ailleurs paru au mois de Mai 2013.

Puis viendra le projet  avec Lapuss', une série sur l'enfance de Napoléon  publié chez Bamboo.


 


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