La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Après le premier tome sur son enfance, on retrouve Jean-Marie Déguignet et sa soif de découvrir le monde. Pour cela, il décide de s’engager ! La suite des aventures rocambolesques et passionnantes de ce breton du XIXème siècle pas comme les autres !
 

         Après être sorti de l’hôpital, Jean-Marie Déguignet, alors âgé de 71 ans, décide de rentrer chez lui pour continuer à écrire ses mémoires. Il reprend son histoire à partir de ses 17 ans.
 

        Embauché comme garçon de ferme, Jean-Marie s’ennuie et cherche à apprendre de nouvelles choses dès qu’il le peut… Un professeur d’agriculture va alors lui apprendre des techniques plus modernes et Jean-Marie va lui-même les enseigner à d’autres étudiants. Le jeune garçon s’abreuve de connaissances, il veut savoir comment fonctionne le télégraphe, le train à vapeur… Les réponses de ses congénères bretons ne satisfont pas son esprit cartésien…  Il profite également de cette période pour apprendre le français. Il pense que grâce à cela il pourra plus facilement quitter la Bretagne qu’il trouve décidément bien trop petite pour lui…

        Jean –Marie, décide donc de s’engager et malgré sa petite taille, à la surprise de tous, il est mobilisé. Il est ravi, il va enfin pouvoir découvrir et explorer le monde ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il va être servi ! Il part d’abord en Crimée et va même participer à la bataille décisive de Malakoff en 1855 puis il va traverser l’Italie en sauveur avant de devenir un paria. Grâce à son intelligence, il parvient à devenir sous-officier. Il décide de rentrer au pays pour retrouver sa famille. Malheureusement, durant ses 7 ans d’absence, ses parents sont morts et il ne trouve pas d’emploi car les gens ne comprennent pas pourquoi un sous-officier souhaiterait redevenir garçon de ferme… Jean-Marie se résigne donc à se réengager. Il va alors découvrir l’Afrique du Nord et affronter les redoutables et courageux kabyles en Algérie.


        Le scénario de Stéphane Betbeder continue de mettre en valeur ce monument de la littérature bretonne. On découvre comment Jean-Marie Déguignet se sent « enfermé » dans cette Bretagne qu’il considère arriérée et loin de tout au XIXème siècle.

Au dessin, Christophe Babonneau est aussi à l’aise dans la représentation des paysages ruraux bretons que dans celle de la guerre en Crimée ou des escarmouches dans les paysages montagneux de la Kabylie ! C’est un véritable plaisir pour les yeux d’autant pus que les couleurs d’Axel Gonzalbo sont également magnifiques !

A son retour, Jean-Marie Déguignet n’est pas accueilli comme il s’y attendait… On découvrira cela dans le troisième et dernier tome de cette série à ne pas manquer : Le persécuté.

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