La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Tiago  Solan est tireur d’élite de l’armée française. Lors d’une opération de libération d’otages, son équipier et ami saute sur une mine et perd sa jambe droite. Démobilisé, le sniper devient conseiller militaire. En d’autre terme, une sorte de mercenaire. C’est alors qu’il fait la rencontre d’Ophélia. La jeune veuve lui propose de travailler pour elle. Elle souhaite venger son mari et jetant  sur la place publique les pratiques des rançons d’état pour libérer les otages du Sahel.
Un excellent thriller politico-militaire.  

Afghanistan, 2010. L’armée française mène à bien une opération de récupération d’otages. Si l’opération semble simple pour de nombreux militaires et commentateurs, elle se solde tout de même par l’amputation de la jambe droite d’un sergent. Son équipier, son frère d’arme, son ami, Tiago Solan mettra du temps à s’en remettre.
Mais lorsqu’on a un CV comme le sien, on ne reste jamais loin du feu. Il se retrouve envoyé comme « conseiller militaire » auprès de la révolution libyenne. A Tripoli, il évalue et forme les nouveaux cadres de l’armée de libération. Il doit aussi rencontrer un informateur et faire un rapport détaillé des besoins et des avancés des anti-Kadhafi. A l’hôtel où doit se dérouler l’entrevue, des troupes loyalistes font irruption et Tiago doit faire confiance à une femme pour se sortir de ce traquenard.

Le militaire découvre alors qu’Ophélia Conti, c’est son nom, le connait depuis déjà quelques temps. Elle lui propose de travailler pour elle. Son objectif : stopper les financements des chefs de guerre de la région en mettant fin aux kidnappings et aux rançons. Et si cela permet de venger le mari de la belle italienne, ce ne sera que justice…

Octobre 2016 est véritablement le mois de Nathalie Sergeef. En effet, après Vertigo et avant le tome 2 d’Hyver 1709, elle nous propose Tiago Solan.  Et le moins que l’on puisse dire est qu’octobre n’est pas toujours rose. Après les bas fonds d’Amérique centrale, la scénariste nous plonge dans l’univers des mercenaires et autres barbouzes.

Comme le titre le laisse présager ; on suit le personnage de Tiago Solan. Sergent dans l’armée, tireur d’élite et « conseiller militaire » comme on nomme pudiquement les mercenaires d’état. Si le personnage ne manque pas de charisme, il n’est pas non plus sans scrupule. Il se laisse convaincre par la séduisante et impétueuse veuve et se lance dans une opération des plus dangereuses ; occasion pour la scénariste de distiller de nombreux flashback, sources d’informations précieuses sur notre héros.
C’est à son vieux compère Fabio Pezzi que Nathalie Sergeef fait confiance pour mettre en image cette histoire. Après le bush australien à la fin du XXe siècle, le dessinateur ne rencontre aucun problème d’adaptation à l’époque contemporaine. Mieux, il démontre une parfaite maitrise dans l’art de l’action. Les scènes de combats sont réalistes et le cadrage rajoute au suspense. Et que dire des différents paysages dans lesquels nos héros posent leurs valises ? Ils sont simplement sublimes !
Maintenant que les personnages sont présentés, que le décor est planté, il ne reste plus au piège qu’à se refermer Mais patience !! Il faudra attendre le tome 2. Que cela va être long d’attendre !!!

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