90 Minutes
90 minutes
Scénario : Yannick Grossetête
Dessins : Yannick Grossetête
Éditions : Delcourt
On connait tous les Verts de l’As Saint-Etienne ou les Phocéens de Marseille ? Mais qui est incollable sur les Chamois Niortais ou les Lusitanos de Créteil ? La Ligue 2 de football professionnel, antichambre de la première division, dans un album ou l'absurde rencontre le déjanté.
Sans être un fan de football n'importe qui saura dire que Neymar et Cavani sont des joueurs du Paris-Saint-Germain, club de première division, et au passage le plus riche. Mais qui serait capable de citer un joueur de Ligue 2, deuxième échelon du football professionnel français ?
Souvent raillée, peu médiatisée jusqu'à une époque pas si lointaine que ça, la deuxième division de football revisitée dans cet album a tous les traits du football amateur joué le dimanche par des anonymes sur le stade du village.
Que dire de cet album ? Les gags d'abord. L'absurde, on aime ou on n'aime pas, mais voir des secouristes jouer au "Docteur Maboul" au lieu de s'occuper d'un joueur blessé ne peut pas laisser de marbre. La chute, c'est là où se trouve la force de ces petites histoires, plus inattendues les unes que les autres :
Un Paris FC - AC Ajaccio interrompu par une épouse venu chercher son joueur de mari. Car oui un autre club de Paris, caché par l'ombre de l'ogre PSG a le statut professionnel. Un Chamois Niortais que l'on ne reconnaît pas au supermarché du coin, et oui il fait ses courses aussi.
Le graphisme ensuite. Des personnages aux visages tous identiques comme pour raconter leur galère d'anonymat de joueur professionnel de "seconde zone". Ou encore ce vert prédominant pour rappeler la pelouse d’un stade de foot, participent au minimalisme des dessins pour laisser la place à l'absurdité des chutes et de situation de ces petites histoires. Mais jamais au minimalisme de l'humour, tel le chat de Geluck.
Au final 90 minutes de Yannick Grossetête est à mettre entre les mains d'un passionné de football qui trouvera plein de clin d'œil de cet univers loin des voitures de course ou des jets privés. Le néophyte y sera peut-être perdu. Mais il aura juste à se dire que derrière une infime minorité de riche professionnel se cache une multitude d'anonymes dans tout sport ou art en général.
Sans être un fan de football n'importe qui saura dire que Neymar et Cavani sont des joueurs du Paris-Saint-Germain, club de première division, et au passage le plus riche. Mais qui serait capable de citer un joueur de Ligue 2, deuxième échelon du football professionnel français ?
Souvent raillée, peu médiatisée jusqu'à une époque pas si lointaine que ça, la deuxième division de football revisitée dans cet album a tous les traits du football amateur joué le dimanche par des anonymes sur le stade du village.
Que dire de cet album ? Les gags d'abord. L'absurde, on aime ou on n'aime pas, mais voir des secouristes jouer au "Docteur Maboul" au lieu de s'occuper d'un joueur blessé ne peut pas laisser de marbre. La chute, c'est là où se trouve la force de ces petites histoires, plus inattendues les unes que les autres :
Un Paris FC - AC Ajaccio interrompu par une épouse venu chercher son joueur de mari. Car oui un autre club de Paris, caché par l'ombre de l'ogre PSG a le statut professionnel. Un Chamois Niortais que l'on ne reconnaît pas au supermarché du coin, et oui il fait ses courses aussi.
Le graphisme ensuite. Des personnages aux visages tous identiques comme pour raconter leur galère d'anonymat de joueur professionnel de "seconde zone". Ou encore ce vert prédominant pour rappeler la pelouse d’un stade de foot, participent au minimalisme des dessins pour laisser la place à l'absurdité des chutes et de situation de ces petites histoires. Mais jamais au minimalisme de l'humour, tel le chat de Geluck.
Au final 90 minutes de Yannick Grossetête est à mettre entre les mains d'un passionné de football qui trouvera plein de clin d'œil de cet univers loin des voitures de course ou des jets privés. Le néophyte y sera peut-être perdu. Mais il aura juste à se dire que derrière une infime minorité de riche professionnel se cache une multitude d'anonymes dans tout sport ou art en général.
Philippe
Chroniqueur
La Bande Du 9
J'aime
0
Partager cet article