La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Louis est alors étudiant et ne rêve toutes les nuits que de devenir riche et d’appartenir à la haute bourgeoisie.  Les auteurs vont l’aider à réaliser son rêve mais celui-ci passera par la prostitution et l’humiliation, la dure réalité de la société de l’époque.
 
 
Louis Dansart est étudiant dans sa dernière année de droit. Le jeune homme a des revenus modestes et, à l’image de Bruxelles en pleine construction pour l’exposition universelle de 1958, il se projette tous les jours dans son avenir. A tel point que cela devient une obsession, il veut devenir riche et appartenir à la haute bourgeoisie de Bruxelles. Cette obsession est tellement présente que la voix off de l’histoire, qui représente la droiture, a bien du mal à le maintenir dans le chemin de la raison. Un jour, Louis Dansart s’imagine appartenir à cette sphère et tente de rentrer dans un grand magasin pour essayer un costume de luxe. Mais la réalité le rattrape rapidement et il se fait jeter dans la rue comme un malpropre. Il ne lui reste plus que ses rêves et illusions, à moins que sa voisine ne puisse l’aider à intégrer cette bourgeoisie, elle qui est la prostituée des diners mondains.
 
Cet album écrit par Vincent Zabus, à qui nous devons également « l’éveil » paru en 2020, est pour le moins interloquant et peut se lire sur plusieurs niveaux. Il y a tout d’abord ce côté guide historique avec les années 50, l’exposition universelle, Bruxelles qui prend son essor, l’architecture. Puis vient la couche de la condition humaine avec cette bourgeoisie qui réussit et cette jeunesse coincée dans son statut et qui peut trouver dans la prostitution une porte de sortie. Et pour finir, le personnage de Louis Dansart, à la fois attachant et effrayant où l’on se demande s’il frôle la démence ou la raison, entre réalité ou fiction, le choix est difficile.
 

Côté dessin, nous retrouvons le fidèle complice Thomas Campi, qui par sa patte et son style apporte toute sa dimension à cet ouvrage, il est parfaitement dans le style et dans le contexte, donnant un côté vintage, illustration d’antan.
Un bel ouvrage qui mérite une attention particulière, une belle histoire dramatique à conseiller à tous ceux qui aiment également le théâtre et en particulier les comédies de mœurs.

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