La bande du 9 : La communaut du 9ème art

   Après un premier tome introductif généreux et prenant, Laurent Galadon et Philippe Nicloux terminent leur histoire avec l'Afrique en toile de fond. Avec ce second tome, ils concluent leur thriller politique entre actions, suspense et revirement de situation.

   Souvenez-vous dans le tome précédent Max Ferlane avait accepté une mission pour exfiltrer de Kivu keisha une jeune femme africaine mariée de force à un notable de son village natal. Mais très vite, alors qu'il pensait avoir tiré un trait sur l'agence Babylone, il se voit contraint d'accepter d'exfiltrer également Kalimba le président déchu de la République démocratique du Congo. En fin d'album, alors qu'il avait pratiquement réussi sa mission, les choses se gâtent. Ce second volet reprend là où le tome 1 nous avait laissés. Dans le bureau de la ministre française, les esprits s'échauffent. Car Dieudonné Kalimba n'acceptera de suivre l'agence Babylone qu'à la seule condition que ces derniers fassent évader sa fille d'une prison de Malaisie dans laquelle elle a été enfermée pour possession de stupéfiants. Détenteur de secrets politique de la France-afrique, il fait pression sur le gouvernement français. La ministre fait alors appel de nouveau à l'agence Babylone afin qu'elle envoie ses meilleurs agents pour d'exfiltrer la fille de Kalimba, ce qui ne sera pas une mince affaire. De son côté, Max Ferlane est toujours dans la jungle, accompagné de la jeune Keisha ainsi que de l'ancien président déchu accompagné de quelques un de ses sympathisants. Seule au milieu de l'enfer dans lequel il est plongé pour sauver cette innocente, Ferlane est loin d'en avoir fini avec ses démons. Atteint d'un trouble post-traumatique et soigner grâce à une médication qui a tendance à provoquer chez lui de graves hallucinations, il est en proie à ses doutes et à ses démons. Ici, 2 missions se chevauchent l'exfiltration de la fille de Dieudonné Kalimba d'une prison malaisienne et le sauvetage qui paraît de plus en plus compliqué de son père. Ces deux missions parviendront elles à être menées à bien et à préserver les secrets d'état que Kalimba menace de dévoiler au monde ?
   Après un premier album ayant laissé des critiques partagées, Laurent Galadon conclu ce diptyque, avouons-le de plutôt belle manière. Le rythme est soutenu et le scénario des plus crédibles. Une aventure pleine d'action avec quelques rebondissements plutôt bien amenés. Un thriller politique toujours mis en images par Philippe Nicloux. Son trait reste fidèle au premier album et nous plongeons dans une jungle africaine sombre et inamicale. Son dessin est maîtrisé et son découpage précis, mettant en scène de très belles scènes d'action. La colorisation, quant à elle, reste sobre mais efficace. Une conclusion plutôt réussie qui rehausse quelque peu le niveau général de ce diptyque. Entre actions, suspense et revirement de situation, les auteurs nous offrent un album agréable sans pour autant révolutionner le genre.