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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Big Man Plans

Big Man Plans

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Scénario : Eric Powell, Tim Wiesch

Dessin : Eric Powell

 

On assiste à une histoire de vengeance de la part d'un nain très énervé dans ce one-shot à la violence viscérale. Graphiquement superbe et d'une efficacité imparable.

 

1979, un nain rentre dans un bar... Le début de l'album pourrait ressembler à une histoire drôle si le nain en question était du genre à se faire marcher sur les pieds, mais celui-ci fait payer cash ceux qui osent le prendre de haut. Faut dire que ce nain, sans nom, est du genre énervé, très énervé. Il y a de quoi, son handicap ne lui ayant pas offert une vie facile dans la petite ville du Tennessee où il a grandi. Et son engagement pendant la guerre du Vietnam lui a sans doute ôté ses dernières illusions sur la nature de l'être humain. Bref, c'est homme habitué à la haine, à la violence et à la bêtise. Ce ne sont donc pas les blagues lourdingues du barman et des clients qui l'ont énervé ainsi (même si ceux-là ne tardent pas à avoir ce qu'ils méritent) mais c'est une lettre venue d'une des rares personnes qui a toujours été bonne avec lui, une lettre qui va l'obliger à retourner dans sa ville natale afin d'exercer une vengeance aussi terrible qu'implacable. Fallait pas l'énerver...

Eric Powell nous avait habitué à de la violence bonne enfant (si vous me permettez l’expression) dans son excellente série horrifique The Goon. Celle-ci a un côté cartoonesque assumé qui donne du recul aux explosions de violence graphique qui ponctuent ses pages. Ici, dans ce one-shot désenchanté, on assiste à une violence réaliste et particulièrement crue, une violence psychologique et graphique que n'aurait pas reniée Garth Ennis (scénariste de Preacher). Il faut dire qu'Eric Powell a imaginé cette histoire avec son ami Tim Wiesch à un moment de sa vie où les choses n'allaient pas bien, ce qui explique sans doute le changement de ton par rapport à ses œuvres précédentes. Il n'en reste pas moins que cette violence est surtout un réjouissant défouloir contre la bêtise, l'intolérance et la cruauté dont peuvent faire preuve certains êtres humains.

On retrouve le style inimitable et le sens du visuel de Powell au dessin, et il y ajoute un côté gore réaliste qu'on ne lui connaissait pas mais qui fonctionne parfaitement (âmes sensibles s'abstenir).



Christophe
Chroniqueur
La Bande Du 9


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