La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Dennis BTK Rider est maintenant en prison depuis 2005, au cours d’une étude, il va se livre sans tabou et naturellement à un interlocuteur médusé qui cherche à comprendre l’origine du mal. Une série concept qui malgré la connaissance du sujet fait froid dans le dos.
 
 
15/01/1974, les enfants de la famille Otero débarquent chez leurs voisins en pleurs et affolés, ils viennent de découvrir leurs parents et deux de leurs frères et sœurs inconscient dans leur maison. Le voisin s’empresse d’aller voir sur place, il ne va trouver que des corps sans vie, attachés, bâillonnés et étranglés. La police arrivé une fois sur place ne peut faire que les mêmes constations. Les médias quant à eux font leurs choux gras sur cette affaire de meurtres macabres. Dans la foulée la police met rapidement la main sur trois suspects, informations que les medias s’empressent de relayer. L’affaire semble bien partie pour être résolus rapidement. Mais ce n’est pas l’avis de Dennis Rader, le véritable assassin qui n’accepte pas lui et sa voix intérieur que son œuvre soit attribuée à de parfaits inconnus. Il prend aussitôt sa machine à écrire pour rédiger les confessions de ces meurtres. Puis son téléphone pour avertir les journalistes du « The Wichita Eagle » de l’endroit où il a caché sa lettre dans laquelle il explique à la fois les détails de son opération mais également la présence de ce monstre dans son cerveau qui le pousse à la perversion et au meurtre. La lettre se termine par un acronyme BTK (Blind – Torture – Kill) pour expliquer ses actes, acronyme qui lui collera à la peau et fera de lui son identité.
 
 
Curieusement les tueurs en séries, leurs actes, leurs modes opératoires, déclenchent systématiquement des réactions, les curiosités, des avis et la série Dahmer sur netflix dernièrement ne viendra pas me contredire.  Idolâtrés par certains (une minorité on l’espère), diabolisés par d’autres, analysés par bon nombres, les tueurs en série font l’objet d’un bon nombre de documentaires, série, reportages, ouvrages, films … La bande dessinée n’était pas jusqu’alors trop rentrée sur ce terrain, quelques ouvrages, quelques intrigues ayant pour toile de fond un tueur en série mais par de série ou de concept pour traiter d’un tueur en série devenu malheureusement une légende.
Le concept « Stéphane Bourgoin présente les sérial killers » vient s’immiscer dans cette niche depuis 2020 pour proposer aux lecteurs avertis une présentation, analyse sur la vie de ces hommes bien étranges avec un premier ouvrage consacré à Ted Bundy, Michel Fourniret, Gerard Schaefer, Edmund Kemper  viendront compléter la série.
 

Ce 5ème tome est dédié à Dennis Rader, qui a commis pas moins de 10 meurtres entre 1974 et 1991 mais qui ne sera arrêté qu’en 2005 pour être juger de ces faits et condamner à la prison à perpétuité. Compte tenu de l’époque et de la technologie, L’homme aurait pu passer à travers les mailles des filets. C’est son égo qui l’amènera à sa perte et mettra fin à son parcours de criminel. C’est ce parcours qui est relaté dans cet ouvrage, de manière chronologique avec un échange entre le tueur et Etienne Jallieu le criminologue, interview et découpage de l’album  dans le même esprit que la série « Minhunter ». Pour la petite histoire Dennis BTK Hunter occupe d’ailleurs une place dans cette série. Ce 5ème volet est agréable à lire, Dennis Rader est graphiquement et psychologiquement bien représenté, Le livre donne le sentiment de bien faire vivre ce personnage et que nous ne sommes pas face à un personnage de fiction, il a un égo sur dimensionné, il est intelligent mais manque de reconnaissant, ce qui le perdra. Le pari de présentation pour les auteurs est gagné.

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