0

La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Ceux qui n'existaient pas

Ceux qui n'existaient pas

Acheter sur BD Fugue
Ceux qui n’existaient pas
 
 
Scénario : Philippe Pelaez
Dessin : Olivier Mangin
Couleurs : Yoann Guillé
Éditions : Grand Angle

 
Une plongée dans l’univers des centres d’expérimentation ultra-secrets de la Russie à travers ce récit politico-fictionnel à haute intensité.
 

Dans l'avion qui l’emmène vers le centre Matriochka de Vologda, Natacha Karpona fait toujours le même cauchemar. Ses enfants et son époux sont assassinés. Ce cauchemar récurrent, ainsi que ses pertes de mémoire font de Natacha le sujet idéal pour le professeur Vetrov. Le scientifique a recruté 10 hommes et 10 femmes; 20 écorchés de la vie afin de suivre toute une série d'expériences. Très rapidement, le cas de Natacha s'avère exceptionnel ! En plus du traumatisme que la jeune femme a subi, les médecins lui diagnostiquent un début d'Alzheimer. De quoi lui faire subir toujours plus d'expériences, lui administrer toujours plus de traitements. Ce qui intrigue les scientifiques, c'est que toutes ces substances ne semblent pas avoir de réel impact sur Natacha. D'ailleurs cette dernière, de plus en plus suspicieuse, imagine un stratagème pour se glisser dans les bureaux de l'administration mais ce qu'elle va découvrir va bien plus loin que ses pires cauchemars.

Depuis plusieurs années, la Russie fait appel à des mercenaires. Et depuis quelques mois, leur chef se targue de recruter dans les geôles sibériennes. Si vous ajoutez à cela la propagande du Kremlin qui parle de centres scientifiques douteux à l’Ouest et qu'il vaut toujours mieux incriminer l'adversaire de ses propres fautes, vous obtenez le sujet de ce premier opus de Ceux qui n'existaient pas. C'est ainsi que l'on va suivre Natacha Karpona, une jeune institutrice traumatisée par l'assassinat de sa famille. Au bout du rouleau, elle intègre avec 19 autres hommes et femmes un centre ultra secret. L'ingéniosité de Philippe Pelaez, c'est de donner l'impression d'une focalisation interne. Nous sommes dans la tête de Natacha et, bien que le scénariste nous apporte des renseignements complémentaires, on veut y croire. Et tout à coup, patatras ! Tout ce qu'on croyait vrai s'effondre. Ce n'est pas sans rappeler les débuts de la saga Jason Bourne. D’ailleurs, le scénariste semble s'en inspirer car il nous promet une suite malgré l'indication « histoire complète » sur la tranche. Il est vrai que cette histoire peut être autonome. Mais revenons à notre intrigue ; cela donne un début plutôt lent et poussif. On se demande ce qu'on est venu faire dans ce centre et tout à coup, sans qu'on y ait pris garde, l'intrigue s'emballe pour notre plus grand plaisir. Ce train d'enfer ne s'arrêtant qu’à la dernière page. Côté dessin, c'est le dessinateur d'Intox qui met en images cette intrigue à haute tension post-soviétique. Nous sommes bien loin de l'ambiance beatnik de Jack Cool et pourtant Olivier Mangin rend une copie très positive : les décors futuristes sont dignes de Bienvenue à Gattaca, les traits des personnages sont suffisamment fins pour être crédibles mais ils portent également énormément de douleurs pour être réalistes. Si la mise en page est assez classique, les angles de vue sont suffisamment variés pour compléter si des vignettes déjà très dynamiques.

Avec ce Ceux qui n'existaient pas,  Philippe Pelaez et Olivier Mangin signent un thriller politique d'anticipation à haute intensité digne des meilleurs.


Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9


J'aime
0
Partager cet article

A propos de l'annonceur

Nom d'utilisateur : LABANDEDU9

Nombre d'article(s) publié(s) : 5001

Visiter le kiosque de LABANDEDU9

Vous aimerez aussi

Fynsterland T1
Voir la fiche produit
Robur le conquérant
Voir la fiche produit
Sigurd et Vigdis T01
Voir la fiche produit
Le Village aérien
Voir la fiche produit
la guerre des amants tome 1 - rouge révolution
Acheter sur BD Fugue
l'ultime chimère tome 5 - le livre
Acheter sur BD Fugue
La guerre des amants tome 2 - Bleu Bauhaus
Acheter sur BD Fugue
liotti
bac liotti
Retourner en haut de page