Chronique "c'est pas toi le monde"
Acheter sur BD FugueBéné est un enfant difficile. Il faut dire qu'il a des circonstances atténuantes: un père totalement absent et une mère qui passe le plus clair de son temps sur son téléphone ou à réserver des vacances avec spa et jacuzzi. Lorsque, le jour du carnaval, il intègre l'école des couleurs, sa mère lui demande de "ne pas faire de scandale dès le premier jour". Cette école est la cinquième de Béné et la dernière avant le foyer. Malheureusement, après un instant en classe, une remarque fuse, une chaise vole et Béné se retrouve dans le bureau de la directrice. Il faut toute la détermination de Valentine, son institutrice, pour lui éviter le renvoi. Elle décide de le prendre en main, de lui apprendre, enfin, à lire ; de lui apprendre les codes et les règles. Bref, elle lui donne l'attention dont il a tant besoin. Et cela fonctionne! Au moins jusqu'à la rentrée de septembre. Béné change de classe, de maîtresse. Là, les difficultés ressurgissent et c'est l'exclusion.
Pour son premier album, Raphaël Geffray nous offre une plongée dans le mal-être enfantin. Délaissé, Béné souhaite exister mais il ne connait que la violence. Il faudra toute la bienveillance de sa nouvelle maîtresse pour percer la carapace qu'il s'est construite. Loin d'être une critique du système scolaire, l'album est plutôt un plaidoyer en faveur de ses membres qui tentent de rafistoler les élèves que la société a quelque peu fracassés.
Côté graphisme, on se retrouve dans un univers proche de celui de Tim Burton et de ses Noces Funèbres avec un joli camaïeu de gris. Les personnages sont émouvants et le rythme parfaitement maîtrisé. Il nous reste à souhaiter à Raphaël Geffray de poursuivre sa carrière dans la même veine.
Pour son premier album, Raphaël Geffray nous offre une plongée dans le mal-être enfantin. Délaissé, Béné souhaite exister mais il ne connait que la violence. Il faudra toute la bienveillance de sa nouvelle maîtresse pour percer la carapace qu'il s'est construite. Loin d'être une critique du système scolaire, l'album est plutôt un plaidoyer en faveur de ses membres qui tentent de rafistoler les élèves que la société a quelque peu fracassés.
Côté graphisme, on se retrouve dans un univers proche de celui de Tim Burton et de ses Noces Funèbres avec un joli camaïeu de gris. Les personnages sont émouvants et le rythme parfaitement maîtrisé. Il nous reste à souhaiter à Raphaël Geffray de poursuivre sa carrière dans la même veine.
Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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