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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Chronique "Lazarus T02"

Chronique "Lazarus T02"

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Un voyage immersif dans un monde très sombre. Âmes sensibles s'abstenir...

Greg Rucka (Queen and Country, Daredevil, Wolverine) et Michael Lark (Daredevil, Gotham Central) nous ont concocté un futur d'une terrible noirceur. Le monde est gouverné par une poignée de richissimes familles ayant tous les droits sur les territoires qu'elles administrent. Ainsi la population est divisée en trois catégories : les membres des familles (très peu nombreux), les serfs (les rares élus qui sont entrés au service d'une famille et dont la fidélité est récompensé par un bon niveau de vie) et enfin les déchets (l'immense majorité de la population vivant dans la misère, l'insécurité, et n'ayant aucun droit). La série s'intéresse à la famille Carlyle qui règne sur le sud-ouest des États-Unis et en particulier à une des filles du patriarche, Forever. Celle-ci a un statut un peu particulier au sein de la famille, elle est en effet son Lazare, c'est-à-dire son bras armé. Entraînée depuis sa plus tendre enfance et modifiée par la technologie la plus pointue, elle est une combattante invincible qui se charge d'assurer la sécurité de sa famille d'une main de fer. Dans ce second tome, il s'agira surtout de déjouer une tentative d'attentat contre son frère. En parallèle, on suit le périple d'une famille de déchets, les Barett, qui doivent traverser une bonne partie du territoire Carlyle afin que leurs enfants puissent tenter « la montée », c'est ainsi que se nomme la sélection drastique qui permettra à quelques déchets de devenir serfs de la famille. Les dangers de la route et le nombre impressionnant de candidats sont autant d'obstacles à cet espoir d'une vie meilleur.


Et de l'espoir, il y en a vraiment peu dans ce monde, les personnages subissent cette société terriblement injuste sans pouvoir rien y faire et ceux qui osent se rebeller sont des terroristes avec lesquels on ne peut guère avoir d'empathie. On peut bien se douter que Forever, l'héroïne principale, la seule sans doute à avoir assez de pouvoir pour changer les choses, va progressivement prendre conscience que le monde ne peut pas continuer comme ça. Mais si elle commence à s'interroger sur ses origines, elle ne remet pas encore en question la volonté de la famille. Il en résulte qu'on se trouve confronter à deux catégories de personnages : ceux pouvant agir mais ne le voulant pas, et ceux qui aimeraient améliorer les choses mais qui sont totalement impuissants. Pas très joyeux tout ça.


Certes, les thèmes du « super-soldat » et des clans familiaux post-apocalyptiques sont des classiques de la SF, mais à défaut d'originalité on a ici de l'efficacité avec un récit sans concession et un dessinateur qui grâce à son style si particulier noircie une réalité déjà pas rose à la base.

Si c'est ce que vous aimez, vous ne serez pas déçu.



Christophe
Chroniqueur
La Bande Du 9


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