Chronique "Un temps de Toussaint"
Acheter sur BD FugueIl y a Paul et Myriam qui tiennent le café du village et qui congèlent les plats du jour pour les resservir plus tard. Il y a Gérard le croque-mort qui râle car les clients passent à la concurrence et qui s'est fait refiler une voiture aux pneus lisses. Il y a Dédé le simplet du coin qui vient téléphoner à son frère: " allô, ma couille, c'est ton Dédé. Alors t'as la télé ? ". Tout ce petit monde se fréquente au café, discute de tout et de rien, râle, joue au Loto, refait le monde. Quand Dédé joue les chiffres 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 en complémentaire, on se fout de lui. Tout comme quand il brûle du câble électronique pour récupérer le cuivre. Mais quand il meurt asphyxié dans son garage et qu'on retrouve le billet…
Tenant plus de la nouvelle que du long roman graphique, Un temps de Toussaint est une tranche de vie qu'on dirait droit sortie d'un épisode de Strip-Tease. Avec ses dialogues à la Audiard, ses râleries et ses petites magouilles, la population du café "Chez Paul" offre un panel de personnages savoureux et tristement réalistes. Angelo Zamparutti, plus connu pour ses activités de décorateur, réalise une BD à l'humour noir jubilatoire qui tend vers la critique sociale au vitriol.
Pascal Rabaté peint plus qu'il ne dessine cet album tout de gris vêtu. Il croque des tronches pleines d'expressivité avec un graphisme qui rappellera celui de son album Ibicus et qui colle au récit. La mise en page de l'ensemble est classique mais l'histoire s'y prête à merveille.
Au final, une excellente et très courte histoire qui ressort - après une édition Hors-Commerce rapidement épuisée - à un prix tout doux.
Tenant plus de la nouvelle que du long roman graphique, Un temps de Toussaint est une tranche de vie qu'on dirait droit sortie d'un épisode de Strip-Tease. Avec ses dialogues à la Audiard, ses râleries et ses petites magouilles, la population du café "Chez Paul" offre un panel de personnages savoureux et tristement réalistes. Angelo Zamparutti, plus connu pour ses activités de décorateur, réalise une BD à l'humour noir jubilatoire qui tend vers la critique sociale au vitriol.
Pascal Rabaté peint plus qu'il ne dessine cet album tout de gris vêtu. Il croque des tronches pleines d'expressivité avec un graphisme qui rappellera celui de son album Ibicus et qui colle au récit. La mise en page de l'ensemble est classique mais l'histoire s'y prête à merveille.
Au final, une excellente et très courte histoire qui ressort - après une édition Hors-Commerce rapidement épuisée - à un prix tout doux.
Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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