Conan le Cimmérien T05
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La Citadelle Écarlate
La Citadelle Écarlate
Scénario : Luc Brunschwig
Dessin : Etienne Le Roux
Couleur : Hubert
Editions : Glénat
On continue cette belle série avec un Conan vieillissant, à l’époque où il est devenu roi d’Aquilonie. Mais entre les traîtres et les sorciers, ce n’est pas une sinécure de le rester. Le récit mêle influences historiques et éléments fantastiques, le tout servi par un dessin efficace.
Conan règne sur la grande nation d’Aquilonie après avoir conquis le trône à la pointe de son épée. Mais beaucoup dans la noblesse aquilonienne ne voient en lui qu’un usurpateur étranger, un vulgaire barbare issu du peuple. Alors qu’il part avec quelques milliers d’hommes prêter main forte au roi Almarus d’Ophir, il est trahi par ce dernier qui s’est allié au roi Strabonus et à l’infâme sorcier Tsoth-Lanti. Malgré la vaillante résistance des Aquiloniens, Conan est bientôt le dernier survivant. Il est fait prisonnier et amené dans les profondeurs d’une forteresse bien gardée. Pendant ce temps à Tamar, les nobles complotent pour prendre la place laisser vacante par la supposée mort du roi…
La période où Conan règne sur l’Aquilonie est sans doute la moins exploitée de la très prolifique carrière du Cimmérien. C’est pour cela qu’elle est intéressante, sans compter qu’elle nous présente un Conan plus sage, portant le poids de ses responsabilités, et devant faire face à des problèmes politiques qu’un bon coup d’épée ne saurait régler. Cela change de l’image traditionnelle du barbare. Cependant, Conan n’a guère l’occasion de montrer ses capacités à régner puisqu’en trois pages, il est fait prisonnier et devra faire jouer ses muscles plus que sa cervelle pour se tirer d’affaire. L’intérêt de l’histoire n’est donc pas tellement dans la politique gouvernementale de Conan, mais dans un savant mélange alliant inspiration historique (la guerre des barons de l’Angleterre du XIIIe siècle) et sorcellerie. On y voit bien d’ailleurs la place ambivalente de la magie dans le monde de Conan, rarement présentée de façon positive, elle n’est pas toujours mauvaise pour autant et Conan, qui n’a que du mépris pour elle, peut s’en accommoder pour un temps.
Cet épisode est l’occasion pour Howard d’être très critique envers les nobles et les sorciers, présentés comme des égoïstes ne cherchant les richesses ou le savoir que dans leur propre intérêt, et qui sont opposés à Conan, le self-made-man prêt à risquer sa vie pour aider son peuple. Une vision du monde très « américaine » certes, mais aussi libérale et démocratique.
Le dessin quant à lui est tout-à-fait plaisant, avec une mention spéciale pour les personnages, expressifs et charismatiques. Etienne Le Roux composent aussi quelques magnifiques cases de bataille de masse, qui si elles ne sont pas nombreuses, sont des plus réussies.
Conan règne sur la grande nation d’Aquilonie après avoir conquis le trône à la pointe de son épée. Mais beaucoup dans la noblesse aquilonienne ne voient en lui qu’un usurpateur étranger, un vulgaire barbare issu du peuple. Alors qu’il part avec quelques milliers d’hommes prêter main forte au roi Almarus d’Ophir, il est trahi par ce dernier qui s’est allié au roi Strabonus et à l’infâme sorcier Tsoth-Lanti. Malgré la vaillante résistance des Aquiloniens, Conan est bientôt le dernier survivant. Il est fait prisonnier et amené dans les profondeurs d’une forteresse bien gardée. Pendant ce temps à Tamar, les nobles complotent pour prendre la place laisser vacante par la supposée mort du roi…
La période où Conan règne sur l’Aquilonie est sans doute la moins exploitée de la très prolifique carrière du Cimmérien. C’est pour cela qu’elle est intéressante, sans compter qu’elle nous présente un Conan plus sage, portant le poids de ses responsabilités, et devant faire face à des problèmes politiques qu’un bon coup d’épée ne saurait régler. Cela change de l’image traditionnelle du barbare. Cependant, Conan n’a guère l’occasion de montrer ses capacités à régner puisqu’en trois pages, il est fait prisonnier et devra faire jouer ses muscles plus que sa cervelle pour se tirer d’affaire. L’intérêt de l’histoire n’est donc pas tellement dans la politique gouvernementale de Conan, mais dans un savant mélange alliant inspiration historique (la guerre des barons de l’Angleterre du XIIIe siècle) et sorcellerie. On y voit bien d’ailleurs la place ambivalente de la magie dans le monde de Conan, rarement présentée de façon positive, elle n’est pas toujours mauvaise pour autant et Conan, qui n’a que du mépris pour elle, peut s’en accommoder pour un temps.
Cet épisode est l’occasion pour Howard d’être très critique envers les nobles et les sorciers, présentés comme des égoïstes ne cherchant les richesses ou le savoir que dans leur propre intérêt, et qui sont opposés à Conan, le self-made-man prêt à risquer sa vie pour aider son peuple. Une vision du monde très « américaine » certes, mais aussi libérale et démocratique.
Le dessin quant à lui est tout-à-fait plaisant, avec une mention spéciale pour les personnages, expressifs et charismatiques. Etienne Le Roux composent aussi quelques magnifiques cases de bataille de masse, qui si elles ne sont pas nombreuses, sont des plus réussies.
Christophe
Chroniqueur
La Bande Du 9
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