Conan le Cimmérien T06
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Chimères de Fer dans la Clarté Lunaire
Chimères de Fer dans la Clarté Lunaire
Scénario, dessin & couleur : Virginie Augustin
Editions : Glénat
Nouvel album, nouvelle auteure. C’est cette fois Virginie Augustin qui se charge d’adapter avec brio une nouvelle d’Howard que l’on peut juger classique de prime abord mais qui fait preuve de plus d’audace qu’il n’y parait.
Les Kozaki de Conan ont été défait par l’armée hyrcanienne. Seul survivant, le Cimmérien va se réfugier dans les marais où il sauve Olivia, une jeune esclave en fuite. Ensemble, ils prennent une barque pour traverser la mer intérieure de Vilayet. Ils font halte sur une vaste île recouverte par la jungle. Les choses se compliquent vite quand ils sont attaqués par une mystérieuse créature à la force surhumaine. Ils vont se mettre à l’abri dans les ruines d’un temple et y découvrent de sinistres statues de fer qui ne présagent rien de bon. Pour couronner le tout, un navire de pirates accoste pour se ravitailler. Conan y voit l’opportunité de quitter l’île mais même la force légendaire du barbare ne saurait suffire à triompher de tous ces dangers.
A chaque album de cette série, je souligne l’excellente idée qu’elle a instauré de changer d’auteurs et donc de style à chaque tome, pour nous offrir non pas une vision de Conan, mais de multiples versions où chacun trouvera son compte. Ce que je n’ai pas encore assez encensé, ce sont les 3 pages de remises en contexte historique et littéraire qui se trouvent en fin d’album. Elles éclairent toujours le récit d’un jour nouveau et permettent de mieux apprécier le génie d’Howard.
On y apprend que sous ses dehors de nouvelle très classique (la princesse en détresse, le temple maléfique, la créature d’un autre âge…), Howard a cherché a insufflé à son récit un sous-texte sur la condition féminine dans une société patriarcale et, geste de révolte symbolique mais important, Olivia n’est pas traitée comme la princesse passive qui attend que le héros vienne la sauver, mais elle prend une part importante à l’action, ce qui est assez inhabituel pour l’époque (et n’allant pas encore complètement de soi de nos jours).
Virgine Augustin réussit son travail d’adaptation en nous livrant en 59 pages un récit dense et bien rythmé. Les personnages, comme le chef de pirates, ont un côté cartoonesque et « bigger than life » qui impressionne. Conan, quant à lui, a une apparence des plus classiques, tout en muscles et en slip de fourrures. Son visage peut paraître primitif sur certaines cases, mais c’est un choix qui n’est pas incohérent quand on parle de la quintessence du barbare. Olivia est très réussie, à la fois fragile et déterminée, et pour ce qui est des personnages non-humains (on n’en dira pas plus), ils vous laisseront un souvenir marquant.
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Les Kozaki de Conan ont été défait par l’armée hyrcanienne. Seul survivant, le Cimmérien va se réfugier dans les marais où il sauve Olivia, une jeune esclave en fuite. Ensemble, ils prennent une barque pour traverser la mer intérieure de Vilayet. Ils font halte sur une vaste île recouverte par la jungle. Les choses se compliquent vite quand ils sont attaqués par une mystérieuse créature à la force surhumaine. Ils vont se mettre à l’abri dans les ruines d’un temple et y découvrent de sinistres statues de fer qui ne présagent rien de bon. Pour couronner le tout, un navire de pirates accoste pour se ravitailler. Conan y voit l’opportunité de quitter l’île mais même la force légendaire du barbare ne saurait suffire à triompher de tous ces dangers.
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A chaque album de cette série, je souligne l’excellente idée qu’elle a instauré de changer d’auteurs et donc de style à chaque tome, pour nous offrir non pas une vision de Conan, mais de multiples versions où chacun trouvera son compte. Ce que je n’ai pas encore assez encensé, ce sont les 3 pages de remises en contexte historique et littéraire qui se trouvent en fin d’album. Elles éclairent toujours le récit d’un jour nouveau et permettent de mieux apprécier le génie d’Howard.
On y apprend que sous ses dehors de nouvelle très classique (la princesse en détresse, le temple maléfique, la créature d’un autre âge…), Howard a cherché a insufflé à son récit un sous-texte sur la condition féminine dans une société patriarcale et, geste de révolte symbolique mais important, Olivia n’est pas traitée comme la princesse passive qui attend que le héros vienne la sauver, mais elle prend une part importante à l’action, ce qui est assez inhabituel pour l’époque (et n’allant pas encore complètement de soi de nos jours).
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Virgine Augustin réussit son travail d’adaptation en nous livrant en 59 pages un récit dense et bien rythmé. Les personnages, comme le chef de pirates, ont un côté cartoonesque et « bigger than life » qui impressionne. Conan, quant à lui, a une apparence des plus classiques, tout en muscles et en slip de fourrures. Son visage peut paraître primitif sur certaines cases, mais c’est un choix qui n’est pas incohérent quand on parle de la quintessence du barbare. Olivia est très réussie, à la fois fragile et déterminée, et pour ce qui est des personnages non-humains (on n’en dira pas plus), ils vous laisseront un souvenir marquant.
Christophe
Chroniqueur
La Bande Du 9
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