La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Deluvenn est la destination de la prochaine conquête. Mais au lieu de découvrir une nouvelle planète à exploiter, l’Homme va surtout être confronté à lui-même et à sa propre survie. Un récit d’anticipation magistralement mené par le duo Jarry et Benoit où les histoires s’entremêlent avec brio. 
 
 
Dans ces temps futurs, si homme veut survivre, il doit partir à la conquête d’autres planètes. Idris pour sa part, est mécano sur le « Léviathan ». Il a pas mal de boulot car ce vaisseau est une véritable ruine et il ne sait même pas s’il pourra arriver à destination, rejoindre Deluvenn. Mais il n’a pas le choix, tout le monde compte sur lui et ce ne sont pas la sueur ni l’odeur qui vont lui barrer la route. Cependant il reste humain et la multiplication des heures de garde commence à peser sur lui et ses hommes qui n’ont qu’une envie, celle de retrouver leur famille et se reposer. Mais un supérieur en a décidé autrement. Un nouveau disfonctionnement vient d’être signalé ; Idris est de nouveau réquisitionné pour une nouvelle mission. C’est l’élément déclencheur pour cet homme au caractère bien trempé. Idris pète les plombs et moleste son supérieur lors d’une violente altercation. Il est bien sûr aussitôt arrêté et mis en prison. Cette situation est dramatique pour lui car l’homme est entre la vie et la mort, Idris risque l’exécution et ni sa sœur ni son ex-femme malgré leur situation au sein du vaisseau ne pourront le sauver.
   
Nouvelle conquête pour l’homme, partir à l’assaut de la planète Deluvenn. Cette dernière semble très proche des caractéristiques de la terre. De l’eau en abondance qui submerge les terres, une végétation et une vie naturelles. Puis une étude un peu plus poussée va permettre de découvrir que dans ces profondeurs, les océans cachent une ancienne civilisation qui semblait vénérer ou craindre des pieuvres géantes. L’arrivée sur la terre de ces colons va réveiller les vieux démons qui ont le pouvoir de prendre les commandes du psychique des gens. Les colons doivent maintenant lutter contre eux-mêmes.
 
Ce second volet  est largement dans les attentes de la série.  Les auteurs nous proposent avec talent de multiples intrigues qui se croisent, se rejoignent, s’éloignent et tout ceci sans jamais faire perdre aux lecteurs le fils de l’histoire. Cet exercice est très difficile à réaliser mais brillamment réussi par Nicolas Jarry. Parmi ces histoires, l’auteur creuse principalement la réaction de l’Homme face à sa survie, face à la protection de sa famille. Il est ainsi intéressant de découvrir ses réactions dans un monde d’anticipation.
 
Le récit est ainsi dynamique, angoissant et tous les protagonistes peuvent y laisser leur vie à chaque instant. Le dessin de Bertrand Benoit accompagne avec brio la mise en scène grâce à un trait très réaliste et détaillé où sa noirceur trouve un parfait équilibre avec les couleurs d’Olivier Héban.
Un second volet de haut niveau qui mérite tous nos égards.

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