La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Au cœur de la brigade criminelle de Paris, Pauline la jeune enquêtrice se révèle être les yeux et la voix des lecteurs pour découvrir le quotidien de ces hommes et ces femmes dévoués à découvrir la vérité.
 
 
Pauline, sortie bien classée de l’école de police, débute sa carrière au commissariat de Metz. En 2015 à 25 ans, elle obtient l’opportunité d’aller faire un stage à la brigade criminelle de Paris. A la fin de celui-ci, elle est recrutée pour intégrer le « 36 quai des Orfèvres » et plus particulièrement la section 4 groupe 1 en tant que 7ème membre de l’équipe, d’où son matricule radio : 417. Dans un premier temps, en raison de son manque d’expérience, Michel son chef la positionne sur des affaires non élucidées. Son premier dossier sera celui de l’affaire X-femme d’Aulnay-Sous-Bois, un dossier en stand-by depuis 6 ans par manque d’indices après la découverte d’un corps démembré dans un terrain vague. Pauline va se plonger dans les archives de ce dossier pour s’imprégner de l’histoire et tenter de découvrir la vérité.
 
 
Cet album n’est pas un album policier comme les autres. Ce n’est pas une grande enquête policière menée pour retrouver un tueur en série mais bel est bien la vie quotidienne des locataires du 36. Comme le dit Michel, le chef de groupe : « Tu crois toujours que tu vas tomber sur Hannibal Lecter, et tu finis avec des crétins… des débiles qui pensent que tuer des gens va résoudre leur problème ». C’est ça la vraie vie d’un enquêteur. Mark Eacersall (Tananarive), Henri Scala et Boris Golzio (Chroniques de Francine R) vont embarquer pendant une centaine de pages les lecteurs au cœur de la police judiciaire pour partager tous les composants du métier allant de la recherche d’indices sur les scènes de crimes aux interrogatoires et aveux en passant par les filatures et les planques et tout ceci sur fond d’attentat terroriste.
 

Le scénario est bien construit et s’enchaîne facilement avec une grande crédibilité, on pourrait penser qu’il faut une certaine maturité pour faire ce type d’activité mais la jeunesse de Pauline n’est pas un obstacle, c’est même le reflet de la réalité, un regard neuf sur les méthodes utilisées. Ce récit n’est ni un manuel du savoir-faire, ni une série télé où cela flingue à tout va mais simplement en toute humilité, une fiction proche de la vraie vie à laquelle Henri Scala n’est pas étranger, lui qui a travaillé au Quai des Orfèvres.
Le dessin est quant à lui confié à Boris Golzio qui à travers son coup de crayon a pu faire ressortir toutes les émotions ressenties par la jeune Pauline, son dessin est sobre, les personnages accessibles, à l’image du récit et du scénario. Robin Millet le coloriste apporte sa touche personnelle pour donner une ambiance naturelle qui colle parfaitement aux dessins de Boris Golzio.
Au final, un récit agréable à lire et plaisant qui change des séries policières que l’on connait.

x J'aime