La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Chronique : Cruelle
Scénario et dessin : Florence Dupré La Tour.
Editions : Dargaud.

 

        Une plongée dans l’enfance de l’auteur à travers son rapport, parfois étrange, aux animaux de compagnie.

       

        Tout commence par une scène dans laquelle notre héroïne est dans une chambre d’hôpital. Elle regarde un reportage animalier au moment où sa mère l’appelle et finit par lui rappeler qu’elle a toujours apprécié admirer « le spectacle de la vie ».
 

        A partir de cet instant, Florence Dupré La Tour commence un flashback qui traite de son rapport aux animaux de compagnie durant son enfance et son adolescence et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle en a eu quelques uns : cochon d’inde, tortue, chien, oie…

        Elle nous livre avec franchise ses souvenirs et ses réflexions à propos des traitements qu’elle leur a infligé. En effet, tout en les aimant d’un amour sincère, elle n’hésitait pas à les faire souffrir en les mutilant, en les torturant voire en les tuant. Tous les enfants ou presque se sont un jour amusés à jouer avec des animaux mais l’auteur semble l’avoir poussé à son paroxysme puisqu’elle assouvit ses pulsions grâce à eux. Malgré tout on peut se reconnaitre dans certains passages durant lesquels elle s’interroge sur sa vraie nature : est-elle cruelle ? Méchante ? Qu’est-ce qui l’a poussé à faire cela !?
 

        Au niveau graphique, on retrouve avec plaisir le dessin de Florence Dupré La Tour après son « autobiographie » Cigish ou le maître du Je. Le dessin en noir et blanc est simpliste voire naïf mais colle parfaitement au scénario et c’est donc vraiment agréable à lire.

            Elle nous raconte cela de façon très drôle tout en s’interrogeant sur les raisons de ses expériences. Un livre à la fois amusant mais aussi parfois dérangeant mais en tout cas atypique et qui ne peut donc pas vous laisser indifférent !

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