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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Dans mon village, on mangeait des chats

Dans mon village, on mangeait des chats

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DANS MON VILLAGE, ON MANGEAIT DES CHATS

Scénario : PELAEZ
Dessin : PORCEL
Couleurs : PORCEL
Editions : GRAND ANGLE


 
Jacques était sûrement et malheureusement promis à son destin alors qu’il aurait pu devenir quelqu’un  dans une autre vie. La naissance d’un caïd racontée par Philippe Pelaez et Francis Porcel dans un contexte année 70. Un bon polar comme on les aime.
 

 
Dans les années 70, la vie suit son cours dans le petit village de Saix. Comme dans beaucoup de petits villages, le maire Charon (charogne pour l’opposition) gère son village avec autorité. Et comme dans beaucoup de petites communes, il a plusieurs casquettes, à Saix, il est également le boucher du village. C’est un personnage fortement apprécié et qui fait un pâté des plus prisés de la région mais dont il n’a jamais voulu dévoiler les secrets de fabrication.
 


Dans ce même village, vit la famille de Jacques. Ce dernier tente de passer une enfance normale avec sa petite sœur malgré un père routier, qui ne revient que de temps en temps  pour sortir le ceinturon et finir en viande saoule. Quant à la mère, elle est totalement absente et n’hésite pas à faire défiler les hommes dans sa maison en échange d’un petit billet. La vie de Jacques va basculer vers ses 14 ans lorsqu’il va découvrir le secret du père Charon. Un esprit de haine et de vengeance va naître dans l’esprit de Jacques dont son père et le maire pourraient bien faire les frais.
 

 
« Dans mon village, on mangeait du chat ». Un titre bien trouvé pour lancer un bon vieux polar où l’on suppose au vu de la couverture, qu’un gentil petit garçon va mener une enquête sympathoche pour retrouver un assassin. Je vous rassure tout de suite, ce n’est pas la bonne direction. Le titre est en réalité le détonateur du parcours initiation du jeune Jacques qui va passer d’un gentil petit garçon dans un contexte familial difficile à un réseau de crime organisé en passant par un institut d’éducation surveillée.
Le récit de Philippe Pelaez est bien mené, sans trop rentrer dans les détails. Les étapes de la vie de Jacques sont suffisamment précises pour suivre son parcours initiatique tout en maintenant un suspense car on découvre au fil des pages où les auteurs veulent nous amener.
 


Le personnage de Jacques est totalement le type de l’anti-héros pour lequel le lecteur a de l’empathie et à qui il s’attache rapidement. Il est violent par la force des choses, malin pour déjouer les pièges et suffisamment intelligent pour atteindre ses objectifs. Malheureusement pour lui, il n’était pas dans les bonnes cases à sa naissance. Dans une autre vie, il aurait sûrement été un très bon dirigeant.
C’est le dessinateur espagnol Francis Porcel (les mentors, Bouffon, chevalier Brayard) qui apporte sa touche personnelle par son trait sombre, ses couleurs chaudes. Ce dessinateur était le mieux placé pour donner toute sa dimension à cet album. Son dessin est original, dans la lignée de l’école espagnole, fiable et rassurante.
Un bon polar à découvrir dont on est loin de s’imaginer le final.


Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9


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