La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Dans les années 50, entre l’Arizona et le Mexique, les puissants et les riches profitent de la pauvreté et de la prostitution sans complexe. Tout pourrait tourner ainsi s’il n’y avait pas eu cette série de meurtres. Un nouveau polar mis en scène par Jean Luc Fromental et Philippe Berthet dans la lignée de leur talent.
 

C’est à la lisière de l’Arizona et du Mexique que vit le célèbre auteur de polars François Combe. Lorsque Monsieur travaille, le calme doit régner dans la villa de Stallion farm et Estrellita la gouvernante est bien placée pour le savoir. La tension est palpable entre Combe et sa femme. Il faut dire que Combe ne se cache pas pour partir batifoler avec sa secrétaire Kay dans les maisons closes de Nogales soit disant pour faire des reportages pour son prochain roman. C’est là que le couple va faire la connaissance de Raquel, jeune prostituée à peine débarquée et retrouver Jed Perterson, l’ami de Combe, qui n’est pas non plus insensible aux charmes de la jeune fille. Après quelques verres et une soirée plutôt chaude, chacun rentre chez soi. C’est au petit matin que le corps de Rachel, mutilé de 17 coups de couteau, va être découvert. Tout porte à croire que François et Jed sont impliqués dans l’affaire. D’autres meurtres vont s’en suivre, François va mener l’enquête avec Estrellita de l’autre côté de la frontière pour trouver des preuves de leur innocence.
 
 
Loin de tout, dans une région où la loi semble passer au second plan, la bourgeoisie et la prostitution se côtoient facilement. Nous sommes dans les années 50, les techniques de l’époque sont loin d’être celles des experts. François Combe va ainsi mener son enquête par ses propres moyens pour prouver son innocence et celle de son ami.
 

Philippe Berthet accompagné du scénariste Jean Luc Fromental sont dans leurs jardins. On perçoit qu’ils maîtrisent à la perfection le lieu, l’époque, le décor et tout le récit s’en trouve grandi, l’histoire est fluide même si elle manque un peu de rebondissements ou de suspense. Cependant, au-delà de l’enquête policière menée par Combe, les auteurs en profitent pour exposer les réalités de l’époque où les riches propriétaires terriens s’étaient aménagés, dans cette partie du globe, une retraite dorée où la luxure régnait pour leur plus grand plaisir au détriment de la pauvreté.
 

Encore un bel ouvrage de Philippe Berthet dont l’identité graphique n’est plus à démontrer, on appréciera particulièrement la construction des personnages définis par les deux auteurs. Que ce soit François, Jed en passant par la gouvernante ou la secrétaire, chaque personnage est bien identifiable et caractériellement bien différent des autres, la mayonnaise entre ces personnalités fonctionne parfaitement donnant un livre très agréable à lire.

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