La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Né dans les années 80, la série Durango n’avait pas encore connu de spin off. C’est maintenant chose faite sous le crayon du duo Swolfs et Surzenko. Ce premier volet met en scène un jeune homme timide, habile avec un révolver mais qui n’a aucune envie de tuer quelqu’un. Malheureusement dans le far West spaghetti, l’espérance de vie est faible et ce jeune homme devra bien faire usage de son arme s’il veut se retrouver à l’Age adulte tel que nous le connaissons. Un bon démarrage qui ne nécessite pas de connaitre les autres albums.
 
 
Texas 1882, Un jeune homme s’approche d’un cours d’eau pour se rafraîchir. On loin il entend des coups de feu, sa curiosité le pousse à gravir la colline qui le sépare de la plaine. Sur cette dernière trois cowboys tentent d’échapper à un tireur embusqué en haut de montage. L’homme dont on ne peut apercevoir le visage ne semble pas un amateur si on en croit son fusil à lunette. Le jeune homme quant à lui prend peur que son heure ne soit venu et préfère fuir par le cours d’eau. Mais le tueur ne semble pas vouloir laisser sur son chemin des témoins, c’est par ruse que le jeune va s’en sortir. De retour en ville, c’est au bureau du shérif qu’il ira raconter sa mésaventure. Les hommes abattus appartiennent à la ferme « Old Bull Warren ».  Après du vol de bétail, des meurtres, tout semble à croire à un règlement de compte, à moins que quelqu’un ne cherche à mener la zizanie entre éleveurs. C’est le vieux Warren, le boss en personne qui viendra reconnaitre les corps. Le jeune homme encore dans les parages en profitera pour demander un job. Un choix qui pourrait s’avérer lourd de conséquence.
 
 
Comme beaucoup de série à succès, Durango n’échappe pas à la mise en place de « la jeunesse de … », c’est donc à une certaine méfiance que je me lance dans cette lecture mais si je suis un lecteur de la série mère depuis le début. Force est de constater que la série ne fait aucune référence au futur de Durango qui ne porte que le titre de la série. C’est déjà un bon point car cela va permettre aux novices de partir à zéro sans aucun préjugé. Et pour les autres c’est le départ d’une nouvelle aventure.
L’auteur au scénario n’est autre qu’Yves Swolfs, le papa de Durango. Tous les codes de l’imagerie du Western sont bien conservés, l’ambiance est la même et les scènes d’actions sanglantes où les morts ne se comptent plus également. L’histoire en elle-même s’installe dans un bon timing, les relations du jeune homme avec les autres et son caractère au départ passif et timide se dévoilent  petits à petits. Ce personnage ne prend pas le premier rôle, il est presque un personnage secondaire en mode observateur, ce qui permettra de le faire grandir et prendre du charisme au fil des albums. L’histoire repose principalement dans les relations entre clans d’éleveurs où il faut avouer qu’il n’est pas toujours simple de savoir qui est qui. Peu importe, le plaisir de lecture est bien présent.
 

Le dessin est quant à lui assuré par Roman Surzhenko qui a principalement servit sur la série Thorgal (dont la jeunesse), son style de dessin colle parfaitement à la série et permet ainsi de  livrer un album traditionnel sans prise de risque mais en respectant les codes de Swolfs et les visages des personnages.
En conclusion, cet album est un bon moment de lecture, pas révolutionnaire mais qui laisse présager un bon triptyque et suffisamment d’intrigues pour que l’on ait envie de lire la suite et découvrir comment cette montée de violence en escalade va se terminer.

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