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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Equatoria

Equatoria

Dessins & couleurs : Rubén Pellejero
Scénario : Juan Díaz Canales
Editions :Casterman


Dans Equatoria Corto Maltèse s'offre une seconde jeunesse à la quête du "miroir de prêtre Jean". Le marin voyage de Venise à l'Afrique de l'Est en passant par Alexandrie toujours en compagnie de femmes. Un album très correct où plane peut-être un peu trop l'ombre d'Hugo Pratt. 
 
Dès la première page je retrouve un Corto en pleine scène surréaliste à Venise récitant un conte, ville chère au gentilhomme de fortune, en compagnie d’une charmante reporter. La première moitié de l’album me tient en halène avec un trésor à trouver, un voyage où Corto croise des femmes au destin extraordinaire au gré de son aventure. Venise, Alexandrie, Zanzibar, Lac Victoria, j’ai comme l’impression que Corto voyage pour voyager, me mènerait-il en bateau ? Non, le gentilhomme de fortune semble être un aimant à toutes les aventures et causes perdues. Il est vrai qu’une histoire du capitaine sans bateau est faite de rebondissements et de changements de direction. Mais peut-être trop de rebondissements à mon goût au risque de perdre le cours de l’histoire et la quête du « miroir de prêtre Jean », qui semble devenir de plus en plus secondaire au fil des pages, pour finir hors de portée.
Une gêne s’installe dans mon cœur : pourquoi cet album veut absolument me faire penser à tous les autres ? On y retrouve tout ce qui fait un Corto Maltèse mais peut-être en trop grand nombre :onirisme quand le personnage se met à parler à l’ile de Malte, poétique lorsqu’il se rend chez un de ses amis à Alexandrie, puis plus tard un être cher perdu à retrouver en pleine forêt. Il ne manque plus que la franc-maçonnerie et Raspoutine...

 

Cet album est-il un raté ? Non il ne me semble pas. Je lis du Corto Maltèse, mais certainement pas du Hugo Pratt, auteur à multiples facettes, ce qui fait de lui un homme inimitable. La marche semble être trop grande pour les héritiers du génie italien. Cela ne les aura pas empêché de fournir un album de qualité satisfaisante, on a le plaisir de voir le maltais revivre une seconde jeunesse, puisque l’époque du récit se cale dans celle de La Ballade de la mer salée.
Reste à présent à Juan Díaz Canales et Ruben Pellejero à faire du Corto sans vouloir à tout prix faire de l’Hugo Pratt pour leur troisième album. L’apprenti a parfois besoin de se détacher du maitre pour exprimer pleinement son talent.
 

Philippe
Chroniqueur
La Bande Du 9


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