La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Associé à un ancien flic de terrain, Eric Corbeyran mène une première enquête sur fond de trafic de drogue et de Go Fast, une enquête des plus réelles qui plonge les lecteurs au cœur de la vie de flic. Une première histoire pleine de véracité, loin de l’action et la violence que l’on nous décrit au cinéma.
 
 
Dans sa jeunesse sur l’île de la réunion, Jeune Ludovic était enfant de cœur. Mais déjà à cette époque, il n’avait qu’un souhait, celui de devenir inspecteur de police.
Trente ans plus tard, Ludovic est devenu flic. Et c’est dans son commissariat que le chanteur Pierre Perret vient porter plainte pour le vol de sa puissante voiture. Une affaire assez courante qui ne marque pas l’équipe de Ludovic qui préfère lancer les paris sur l’embonpoint de ce dernier et sur les 15 kilos qu’il s’engage à perdre en trois mois. Quelque temps plus tard, la voiture de collection de Pierre Perret est retrouvée à Malaga en Espagne. Ludovic est bien content d’avoir résolu une affaire sans bouger de son bureau. Mais son professionnalisme le pousse à poursuivre ses investigations. Le véhicule volé a été retrouvé accompagné d’un autre véhicule loué en France à Evry. C’est le début de l’enquête pour Ludovic, retrouver le loueur et ainsi le voleur de voitures.  Il ne le sait pas encore mais cette coïncidence va l’amener sur une affaire de Go Fast des plus importantes jamais réalisées.
 
 
Cette nouvelle série débute tranquillement avec une introduction sur un fait banal, ce qui permet de présenter les protagonistes de l’histoire et en particulier Ludovic Armoët. C’est sans soucis que vous aurez réussi à résoudre l’enquête pour conclure qu’il s’agit du coscénariste de cette histoire. En effet pour cette nouvelle série, Corbeyran, que l’on ne présente plus, s’est associé à cet ancien flic de terrain (aujourd’hui appelé à de hautes fonctions) pour être au plus près du sujet. La vie de Ludovic est décrite sous forme de fil rouge tout au long de l’album. Ce nouveau personnage et cette nouvelle série prennent ainsi une réelle crédibilité notamment dans cette première enquête sur fond de trafic de drogue et de Go Fast.
 
Le récit en lui-même est très bien découpé, alternant vie privée et enquête policière. Cette dernière progresse de page en page et apporte du dynamisme sur le même rythme. L’auteur utilise beaucoup la voix off pour entraîner les lecteurs dans la curiosité à résoudre l’enquête avec les policiers. Un « Vis ma vie » de l’intérieur très bien mené, on regrettera juste que la fin arrive trop rapidement sans dénouement.
Le dessin est confié au compère de Corbeyran à savoir Luca Malisan. Son dessin est égal à lui-même, sur le même style que « In vino veritas » ou « Les seigneurs de la terre », un dessin classique, sans surprise mais fortement adapté aux récits où l’on souhaite que l’histoire soit au premier rang.
Très bon moment passé sur cette nouvelle série qui comportera sûrement d’autres titres, sachant que ces albums seront centrés sur l’histoire et non l’action, relatant avant tout des faits réels et non de la fiction.

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