La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Une adaptation très réussie du thriller de Bernard Minier où son inspecteur fétiche devra mettre ses méninges à rude épreuve dans le froid pour faire le tri entre préjugés, facilité et vengeance afin de déterminer parmi les protagonistes qui est capable d’une telle cruauté.
 
 
A saint Martin de Comminges dans les Pyrénées, par une nuit glacée, il est l’heure pour les ouvriers de la centrale hydroélectrique de prendre la télécabine pour se rendre sur leur lieu de travail. Alors que la machine mène son ascension, les ouvriers découvrent à leur arrivée le corps écartelé d’un cheval sans tête. A la SRPJ de Toulouse, c’est l’inspecteur Martin Servaz qui est appelé pour prendre en main cette curieuse affaire. Lui qui déteste la montagne et le froid n’a pas autre chose à faire que se rendre sur place pour récolter les témoignages. Là, il va faire la connaissance d’une jeune gendarme du nom d’Irène Ziegler qui va l’accompagner dans cette enquête. Les premiers constats montrent que le cheval a été mis en scène et ce n’est sûrement pas un hasard si la bête appartient au milliardaire Eric Lombard, propriétaire du centre équestre mais également de la centrale. Tout porte à croire qu’il est la véritable cible de cette horreur. L’enquête va s’orienter naturellement vers un établissement psychiatrique proche de la commune qui détient notamment un certain Julian, psychopathe et tueur en série dont l’ADN a été retrouvé sur le cadavre. Une piste trop facile et qui pourrait bien être un leurre.
 

Après une adaptation en série télévisée, le roman du célèbre écrivain Bernard Minier spécialisé dans les histoires à suspense voit sa vie prolongée par une adaptation en bande dessinée. Dès les premières planches, le scénariste de l’adaptation Philippe Thirault et le dessinateur Mig vont plonger les lecteurs dans une ambiance et un suspense intenables. Tous les éléments sont réunis, les planches sont sur fond noir, les couleurs glaçantes et les personnages tous plus suspects les uns que les autres. Mais au-delà de l’ambiance, l’histoire tient bien la route, le scénario est bien ficelé, les indices et rebondissements arrivent au bon moment, ils sont compréhensibles et mènent à une fluidité de lecture fort appréciable. On aimera également le charismatique personnage de l’inspecteur Servaz qui abat tous les stéréotypes de l’inspecteur de police. Il est hypocondriaque, à la fois zen et actif, il sait se fondre dans le décor sans se laisser berner.
 

En quelques mots, cette adaptation est fortement bien réussie, le lecteur est captivé du début à la fin, le dessin de Mig de circonstance, un très bon thriller, un très bon moment.

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