HAYAT
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D’Alep à Bruxelles
Scénario : Anaële Hermans & Manal HalilD’Alep à Bruxelles
Dessin : Delphine Hermans
Editions : La boite à bulles
Hayat est une jeune femme Dom, une minorité ethnique syrienne qui a une lointaine parenté avec les roms européens. Ils partagent également le fait d’être tenus à l’écart et méprisés par le reste de la société. On va suivre son parcours de son enfance à Alep jusqu’à son exil en Belgique pour fuir la guerre. Un ouvrage aussi remarquable qu’instructif !
Annonçons-le tout de suite, Hayat est un personnage fictif. En effet, Anaële Hermans et Manal Halil se sont servies des témoignages de nombreuses réfugiées doms notamment rencontrées par cette dernière durant son travail de formatrice pour l’association bruxelloise Via dont le but est de favoriser l’intégration des migrants.
Malgré tout, son parcours est donc construit à partir de véritables témoignages et tout est arrivée à au moins l’une des membres de cette communauté.
La jeune Hayat vit une enfance plutôt heureuse malgré les difficultés liées à ses origines… Elle doit notamment apprendre à dissimuler son accent à l’école pour ne pas être stigmatisée et se fondre dans la masse. Son père est un homme et un commerçant respecté dans sa communauté mais durant l’adolescence de la jeune fille, sa mort va marquer un tournant.
En effet, très rapidement après, sa mère décide de la marier car dans la culture doms, les unions sont arrangées. Mariée de force à son cousin de dix ans son aîné, Hayat va devoir se soumettre à ce choix malgré son manque d’amour pour cet homme lâche et accroc aux jeux. Vivant dans sa belle-famille, elle se démène pour avoir le droit de travailler malgré le fait que cela soit mal vu pour une jeune femme mariée. Pour cela, elle va apprendre à coudre. Bon gré, mal gré, elle va finir par accepter à nouer des liens avec son mari et va même avoir trois enfants avec lui.
Malheureusement la guerre va éclater et il va rapidement fuir le pays les abandonnant à leur sort. Hayat, elle, fait d’abord le choix de rester dans cette ville qu’elle aime tant avant de se résoudre à la quitter devant les dangers de plus en plus importants liés au conflit. Commence alors l’exil qui va la voir traverser la Turquie puis entrer en Grèce par l’Europe après une terrible traversée de la Méditerranée. Cette partie du récit n’est pas sans rappeler l’odyssée d’Hakim de Fabien Toulmé. Elle parvient finalement à atteindre et rejoindre ses sœurs en Belgique.
Les auteurs de cette BD nous livrent un témoignage poignant et indispensable sur ce que vivent les réfugiés du conflit syrien mais aussi d’apporter un éclairage sur cette minorité méconnue.
Les dessins de Delphine Hermans sont magnifiques et permettent vraiment de s’attacher à Hayat et à toutes les femmes représentées à travers elle !
Une BD à découvrir !
Annonçons-le tout de suite, Hayat est un personnage fictif. En effet, Anaële Hermans et Manal Halil se sont servies des témoignages de nombreuses réfugiées doms notamment rencontrées par cette dernière durant son travail de formatrice pour l’association bruxelloise Via dont le but est de favoriser l’intégration des migrants.
Malgré tout, son parcours est donc construit à partir de véritables témoignages et tout est arrivée à au moins l’une des membres de cette communauté.
La jeune Hayat vit une enfance plutôt heureuse malgré les difficultés liées à ses origines… Elle doit notamment apprendre à dissimuler son accent à l’école pour ne pas être stigmatisée et se fondre dans la masse. Son père est un homme et un commerçant respecté dans sa communauté mais durant l’adolescence de la jeune fille, sa mort va marquer un tournant.
En effet, très rapidement après, sa mère décide de la marier car dans la culture doms, les unions sont arrangées. Mariée de force à son cousin de dix ans son aîné, Hayat va devoir se soumettre à ce choix malgré son manque d’amour pour cet homme lâche et accroc aux jeux. Vivant dans sa belle-famille, elle se démène pour avoir le droit de travailler malgré le fait que cela soit mal vu pour une jeune femme mariée. Pour cela, elle va apprendre à coudre. Bon gré, mal gré, elle va finir par accepter à nouer des liens avec son mari et va même avoir trois enfants avec lui.
Malheureusement la guerre va éclater et il va rapidement fuir le pays les abandonnant à leur sort. Hayat, elle, fait d’abord le choix de rester dans cette ville qu’elle aime tant avant de se résoudre à la quitter devant les dangers de plus en plus importants liés au conflit. Commence alors l’exil qui va la voir traverser la Turquie puis entrer en Grèce par l’Europe après une terrible traversée de la Méditerranée. Cette partie du récit n’est pas sans rappeler l’odyssée d’Hakim de Fabien Toulmé. Elle parvient finalement à atteindre et rejoindre ses sœurs en Belgique.
Les auteurs de cette BD nous livrent un témoignage poignant et indispensable sur ce que vivent les réfugiés du conflit syrien mais aussi d’apporter un éclairage sur cette minorité méconnue.
Les dessins de Delphine Hermans sont magnifiques et permettent vraiment de s’attacher à Hayat et à toutes les femmes représentées à travers elle !
Une BD à découvrir !
François
Chroniqueur
La Bande Du 9
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