La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Dans le milieu des super-héros, les héros du peuple sortent leurs épingles du jeu par un récit à la limite du réel qui n’est pas sans rappeler les plus brillants comics américains. Coup de chapeau aux auteurs pour cette prouesse qui, espérons-le, trouvera son public car cette série mérite d’aller beaucoup plus loin.
 
 
Quelque part en Mandchourie en 1944, dans un laboratoire secret, des expériences sont menées sur de jeunes humains par des scientifiques et des autorités peu scrupuleuses qui cherchent à créer le soldat idéal. Ces expériences vont mener à modifier le développement normal de ces enfants. Parmi eux se trouvent Mirka et un jeune garçon qui deviendra Lei Feng. Tous deux subiront des modifications corporelles. A la fin de la guerre, ce laboratoire sera démantelé et les enfants de moins de 2 ans seront confiés à des familles d’accueil.
 
Des années plus tard, ces enfants donneront vie à une progéniture dotée de facultés particulières. Certains auront des facultés à courir plus vite, à cicatriser plus rapidement ou encore à être plus résistants à la fatigue. De nos jours, cette descendance a décuplé ses dons au point d’avoir généré quelques mutants aux pouvoirs hors normes. Heureusement, ils pourront compter sur le professeur Tsu qui cherche à les protéger et à les former à maîtriser et exploiter leurs pouvoirs au mieux. Malheureusement, Ils sont également très convoités notamment par l’organisation criminelle la ligne verte qui souhaite les exploiter ou pire les liquider.
De leur côté, l’inspecteur Wan, l’agence spéciale Shao et la jeune Hashtag via son robot contribuent à la lutte contre la criminalité.
Leurs destins vont bientôt se rejoindre pour donner naissance aux héros du peuple.
 
 
Eh bien voilà une série qui mérite une attention particulière. Certes le récit n’est pas toujours des plus simples à suivre pour la bonne raison qu’elle compile plusieurs histoires dans l’histoire. D’un côté une enquête policière basée sur la mafia, additionnée à l’ingéniosité de Hastag et sa lutte contre la criminalité et de l’autre la trame des héros du peuple avec leurs pouvoirs pour le moment incontrôlables et convoités. Tout ce petit monde évolue dans un lieu dynamique et rythmé. Petit à petit, la mayonnaise est en train de prendre et les histoires ne vont pas tarder à se rejoindre. Espérons qu’il y aura une suite et que cette série trouve son public. Cela serait dommage qu’elle ne le trouve pas car il faut absolument une suite.
 

Ce deuxième volet n’est peut-être pas sorti au bon moment de l’année pour conquérir un lectorat mais qu’à cela ne tienne, la Bande Du 9 soutiendra cette série qui n’a aucun égal depuis le X men. La comparaison n’est pas faible, les héros du peuple ont un style rarement égalé dans le milieu de la BD franco-belge.
Le graphisme de Patrick Boutin-Gagné n’a rien à envier à ses comparses. Même si l’on pourrait espérer plus de détails pour les décors, le reste est dynamique, les personnages bien identifiables malgré le nombre, le découpage est fluide et les multiples histoires ne se chevauchent pas, ce qui permet une lecture agréable et compréhensible une fois le puzzle remis dans l’ordre.
Félicitations aux auteurs, nous souhaitons longue vie à cette série qui sort de l’ordinaire.

x J'aime