La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Un long récit qui donne un souffle épique au monde d’Hillbilly. Avec toujours les extraordinaires dessins d’Eric Powell.
 

Les sorcières des collines réussissent enfin à mettre leurs querelles de côté et à unir leurs forces pour rassembler la plus grande armée de monstres jamais vue. Elles déferlent sur les villages et sèment mort et désolation sur leur passage. Rondel le vagabond, aussi fort soit-il pour tuer des sorcières, est impuissant face à une telle horde. Heureusement, il reçoit l’aide de James Stoneturner, héritier d’un pouvoir antique, et de sa fidèle amie Esther. Mais ils auront besoin d’une armée à eux pour combattre celle des sorcières et le plus dur sera de convaincre les villageois de leur faire confiance.
 

Contrairement aux deux tomes précédents, ce troisième album nous donne à lire une longue aventure en quatre chapitres et non pas quatre histoires indépendantes. Mieux vaut avoir lu les récits précédents car on y retrouve bon nombre de protagonistes croisés ici ou là au fil des aventures de Rondel. Ce format plus long est des plus appréciables car il permet de développer une histoire et des relations entre personnages plus complexes, donnant de la profondeur à Rondel et à son monde.
L’histoire en elle-même est plutôt simple et sans réelle surprise mais son souffle épique vous emporte facilement avec lui. De toutes façons, avec Eric Powell c’est surtout au dessin qu’on se régale et sa galerie de monstres est aussi jouissive qu’à l’accoutumée. On sent qu’il s’en donne à cœur joie sur cette série.
 

Alors bien sûr, si on compare avec The Goon, la série phare de Powell, on constate que le monde et la galerie de personnages d’Hillbilly ne sont pas aussi riches, mais même sans égaler son chef-d’œuvre, l’auteur nous propose une série remarquable. Reste à savoir s’il continuera à explorer son univers, il reste un album de numéros spéciaux à traduire, mais la série principale n’a pas connu de suite pour le moment aux Etats-Unis. Si elle devait s’achever sur ce tome, ce ne serait pas un mal, surtout que je suis curieux de voir quel sera le prochain projet d’Eric Powell.
 

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