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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Interview Jérome Morel

Interview Jérome Morel


Ce mois -ci, nous accueillons: Jérome Morel.
Et pour marquer son arrivée sur le site de la Bande Du 9, nous avons choisi de lui poser quelques questions afin de faire plus ample connaissance.


Bonjour Jérome, ou bien devrais-je dire Djeek votre pseudo sur le site ?


Jérôme, ça me va très bien. Djeek, c'est juste un pseudo occasionnel.

Pour nos internautes, Pouvez-vous vous présenter et nous présenter votre parcours ?

 J’ai passé mon enfance devant la télé, les jeux vidéo et la bande dessinée. Je me suis donc naturellement tourné vers les métiers de l’audiovisuel. J’ai intégré les beaux arts de Tournai où j’ai appris la narration graphique en bande dessinée/illustration. Cela m’a conforté dans ma volonté de travailler dans ce milieu. Je me suis ensuite tourné vers plusieurs entreprises (service communication en mairie, graphiste dans le jeu vidéo, graphiste presse, photographie…) tout en continuant à exercer ma passion première : la bande dessinée. J’ai beaucoup de chance de pouvoir la pratiquer comme professionnel. J’aime développer plusieurs projets, autour d’univers riches et captivants. C’est ainsi que j’ai pu travailler sur des albums comme Danse ! (Miss Jungle), Succubus Bloodstones (YIL), Imperfect (GDBM) ou ma propre série Only Two (Microcosme). J’ai aussi d’autres travaux en cours. Vous pouvez retrouver tout ça sur mon site: www.jeromemorel.com
 
 
Vous avez mis en ligne des albums intitulés Only Two. Qu’est ce qu’Only Two ? Une série, un personnage ?
 
Une série. La mienne. Pour résumer cette œuvre complexe, je me sers de cette base-line : "Des cons, du cul, du sang. La vie tout simplement". Grâce à ça, on comprend qu'il y ait pas mal d'ingrédients dans ce récit. Un humour acide, mais aussi du tragique, du glauque, du sexe, bref, la vie quoi ! Only Two va dans le sens que me laisse l'impression de la vie. On nait, tout le monde sourit autour de nous, fait des gouzi gouzi gouza. Tout va bien, le monde est super. Ensuite, on grandit, on découvre peu à peu que tout n'est pas rose en ce bas monde et qu'il va falloir surmonter de lourdes épreuves. Only Two entraîne son public vers ces étapes de façon crescendo. Au début, le graphisme se veut volontairement maladroit et le ton assez comique. Mais plus on avance, plus on se rend compte qu'on entre dans une histoire plus complexe qu'il n'y parait. On ne sait plus si on doit rire ou s'inquiéter de la tournure que prend le récit. Only Two parle surtout d'amour en toile de fond, des relations humaines, psychologiques, et des rapports parentaux à travers passé et présent liés principalement grâce à Rackel, une immortelle à forte poitrine et dotée d'une épée aux pouvoirs surnaturels (oui, cette phrase était super longue). Mais je crois que pour mieux le comprendre, il faut lire la BD. Tout du moins, le pilote. J'ai tenu à créer ce dernier à lire GRATUITEMENT en ligne sur www.jeromemorel.com/onlytwo et sur d'autres plates-formes de webcomics et ce pour permettre au lecteur de comprendre ce concept. Il est composé de 12 chapitres de 20 pages. Ce n'est pas une œuvre commerciale et si on n'est pas préparé, on ne s'attardera pas forcément sur l'œuvre. Il ne faut pas s'arrêter aux apparences avec Only Two. Il faut gratter un peu pour voir ce que la BD a dans les tripes. C'est un projet ambitieux qui demande beaucoup d'énergie. Heureusement, la communauté est super avec moi. J'enrichis également cet univers grâce à Youtube qui développe une web-série, des sketches vidéos, interviews, FAQ, bandes annonces, mais aussi grâce à Pompiche, mon agent de communication virtuel très acide avec un bon franc-parler et qui a rencontré un sacré succès auprès des fans pour mon plus grand plaisir !
 
Si j’ai bien compris, il y a un concept, une véritable organisation autour d’Only Two ?
 
Oui. L'univers a d'abord existé dans une quadrilogie filmé en amateur en 2004. Plus tard, je suis reparti de 0 et j'ai retravaillé le tout en BD. Je travaille seul sur la BD et je demande parfois à des proches de tourner dans mes vidéos. Ça représente énormément de boulot mais quand on aime... Ce projet est un bon défouloir. Mais un défouloir contrôlé qui sait où aller. Je ne fais pas que taper sur un sac de boxe :) (et je n'ai rien contre ceux qui tapent sur un sac de boxe ! J'ai moi-même déjà... euh, attendez, on s'éloigne du sujet...)
 
Vous êtes passé par le financement participatif. Pourquoi ce choix ? Quel est votre retour d’expérience ? Un sujet qui nous tient à cœur puisque nous sommes en plein développement de notre future plateforme de Crowdfunding.
 
Parce qu'à la base, je n'ai pas vraiment trouvé d'éditeur intéressant et intéressé par ce projet "casse-gueule" car peu commercial. Je pense qu'il est très difficile, vu mon œuvre, d'expliquer le concept à un éditeur. Il faut avoir lu au moins le pilote pour en avoir une idée. Le pilote fait aussi passer le fond avant la forme. Je fais exprès de dessiner maladroitement dès le début en concentrant mon attention surtout sur la mise en scène et l'immersion, avec une évolution graphique et scénaristique rapide et constante. Et ça, je comprends parfaitement que ça puisse rebuter un éditeur ou même un lecteur ! D'où ma volonté farouche de garder la gratuiteté de mon pilote en ligne.
 Bref, c'est pas plus mal de s'auto-éditer. Je n'aimerai pas qu'un éditeur me censure, ou me fasse refaire des planches. Je tiens à rester libre sur toute la prod'. Et puis, chez un éditeur, on ne touche qu'un petit pourcentage sur les ventes. Là, je gère mon stock moi-même. L'inconvénient c'est bien évidement la distribution et la production d'album mais bon, je le fais avec mon modeste niveau sans crainte de voir venir un jour un mot "on ne pourra pas faire la suite, ça ne se vend pas assez". Là, c'est moi qui décide si j'arrête mon œuvre ou pas. C'est moi le big boss, le grand manitou, celui qui tire les ficelles, le chef, le mec qui sait tout sur tout, l'ultime, Dieu, l'univers... Je suis le grand tout et je, je... pardonnez-moi, je m'écarte encore du sujet... BREF !  Même si il n'y a pas 3 millions de personnes pour me lire, je m'en fous. J'ai peu de fans comparé à de grosses productions mais quand je vois certains mails hyper enthousiastes et plus pour certains, ça me booste et ça m'aide à avancer. Tant que j'aurais l'énergie et la possibilité de travailler sur Only Two, je le ferai. Pour moi et pour ceux qui croient en cette série. On va tous les niquer, comme dirait Pompiche, mon agent de communication.
Je n'avais pas les finances pour imprimer les albums par moi-même et le financement participatif était ma seule option pour me permettre d'offrir aux fans une version papier et me donner la possibilité d'aller faire connaître mon œuvre physiquement dans les festivals BD.

Merci à toi, jérome et pour en savor plus ou bien acquérir les albums d'Only Two, rendez-vous dans la boutique de Djeek



 


Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9


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