La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Alors que Jean a son avenir devant lui, le cancer vient frapper à sa porte. Un nouveau chemin vers sa destinée s’offre à lui avec Franck sur son passage. Un album touchant à la fois par le sujet, le dessin rondouillard de l’auteur qui vous mène de la joie à la peine en passant par la réalité de la vie.
 
 
Au club « La Laiterie », le groupe de rock « The dead end kings » fait la première partie, c’est un triomphe, les membres du groupe exultent et Jean le chanteur guitariste savoure son bonheur et encore plus à la sortie du concert quand des fans viennent à leur rencontre. Il ne peut s’empêcher de raconter que le groupe va bientôt partir pour les Etats-Unis pour enregistrer, ce qui semble être le point de départ de leur carrière. Une fois posé dans sa chambre d’hôtel ou bien de retour à la maison, Jean n’est toujours pas redescendu de son nuage. Mais avant de partir pour les Etats-Unis, il s’inquiète d’avoir une toux sévère qui l’amène à cracher du sang. Une visite chez le médecin s’impose et la sentence tombe, Jean est atteint d’un cancer aux poumons. Tous ses projets risquent de tomber à l’eau, en attendant le départ, il doit se soigner et projette de rejoindre ses amis plus tard. Une autre partition s’offre à lui en attendant, une nouvelle rencontre également.
 
 
Voici un album plus que surprenant à tout point de vue. En quelques pages les lecteurs vont s’attacher rapidement à ce trentenaire rocker, plein de vie, d’ambition, stable dans sa vie professionnelle et sentimentale, une vie tracée que le destin du cancer vient bousculer. Ce destin si présent pour chacun d’entre nous qu’il permet de s’identifier et se mettre rapidement dans la peau du personnage. A partir de là, le lecteur ne pourra plus décrocher de l’histoire, de la vie de Jean en pensant qu’il pourrait s’agir de la sienne.
 

Jean va également faire la rencontre d’un bien curieux personnage nommé Franck lors de ses séjours à l’hôpital, cet homme va lui permettre de voir la vie autrement et surtout l’avenir même si la mort sera forcément au rendez-vous final. Des sentiments, des ambiances, des contextes qui sont intelligemment travaillés par l’auteur de cet ouvrage à savoir « L’homme étoilé », infirmier-auteur qui prend le rôle du patient à la fois par la ressemblance physique mais également par les sentiments. C’est la force de cet ouvrage et de cet auteur, traiter d’un sujet dramatique mais sans voyeurisme, sans apitoiement mais également sans mensonge.
Un album touchant, avec un graphisme style cartoons où l’on s’attend à passer un bon moment de rigolade mais qui au final permet surtout de dédramatiser ce sujet si angoissant, et qui ne vous empêchera pas de verser votre larme à la fin de l’album.

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