La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Face à la mort, nous n’avons pas tous la même manière de réagir. La réaction de Fabienne est des plus curieuses. Une manière bien particulière pour Trondheim et Chevillard de faire d’un petit rien un grand moment de réflexion.
 
 C’est l’été, il fait beau à Palavas les Flots. Les touristes se promènent, la plage est bondée, les gens profitent.
Fabienne et Roland comptent bien en faire autant surtout que Roland a tout prévu, tout planifié pour que ces vacances se passent à merveille. Le couple débarque le long de la place et doit attendre 14h pour prendre les clefs de la location. Une petite promenade s’impose pour tuer le temps quand tout à coup le vent se lève, une bourrasque emporte une pancarte qui va venir décapiter Roland.

Fabienne reste abassourdie, perdue et croit à un mauvais rêve. Et contre toute attente, elle choisit de rester dans cette petite station balnéaire et de poursuivre le programme prévu.
 
A la première lecture et au coup du destin qui arrive à Roland, on s’interroge pour savoir si nous devons rire ou pleurer. Cet album est-il un récit humoristique ou bien dramatique ? Au fil des pages, la première solution est à bannir mais la seconde n’est pas non plus clairement identifiée. Les auteurs nous embarquent à suivre Fabienne à travers ses différentes visites touristiques, ses différentes rencontres et chacun sera libre de penser ce qu’il veut sur le sujet et l’intérêt de cette ballade proposée par Trondheim.
 
 Une chose est sure, cette prise de décision de Fabienne de rester sur son lieu de villégiature alors que son mari vient de perdre la vie dans de curieuses circonstances, apporte beaucoup de réflexion sur la condition humaine. Le lecteur va donc chercher durant tout l’album de se mettre à la place de cette jeune femme et de comprendre ses réactions. Est-ce de la passivité, du déni, de la délivrance ou s’agit-il tout simplement de continuer à profiter de la vie pour échapper à cette triste réalité quotidienne ?

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