La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Jeremiah Johnson retrace la vie de ce trappeur de l’ouest dans la pure tradition de la littérature américaine, à l’exception d’un petit côté cannibale. Un premier bon volet qui plante le décor et donne envie de poursuivre l’aventure dans les montagnes rocheuses.
 
 
Le mois de mai 1847 fut tragique pour Jeremiah Johnson, sa femme a été tuée et scalpée par des indiens crows alors qu’elle attendait de mettre au monde leur enfant. Depuis ce jour, Jeremiah Johnson traque ces indiens pour les tuer, les scalper et manger leur foie cru en signe de représailles. Voici son histoire.
Tout démarra quelques années plus tôt en 1843 lorsque Jeremiah débarqua par bateau sur la frontière pour refaire sa vie dans les rocheuses. A peine le pied sur la terre ferme, il doit faire face à la violence, aux arnaques réservées aux bleus comme lui. Pour échapper à cela, il part chasser du côté de la rivière Big blue. C’est là qu’il fera la connaissance de Joe Hatcher avec qui il va sympathiser et devenir partenaire de chasse.
 

Jeremiah Johnson n’est pas un personnage de fiction, il a réellement existé et a même été incarné par Robert Redford au cinéma dans les années 70. Un tel personnage ne pouvait pas passer à côté d’une adaptation en BD. C’est l’amoureux de la nature et du cinéma Fred Duval qui, après plusieurs lectures traitant du sujet, franchit le pas pour proposer de conter la vie de Jeremiah Johnson, ce trappeur dans la pure tradition américaine à l’exception d’un petit côté cannibale.
 

Ce premier volet a pour objectif bien entendu de planter le décor de l’arrivée de Johnson jusqu’au décès de sa femme. C’est un personnage équilibré, juste, loyal et amoureux de sa femme indienne. On pourrait penser que nous sommes dans un roman à l’eau de rose mais l’introduction explosive nous donne déjà une idée du changement de personnalité de Jeremiah Johnson.
Le dessin est confié à un jeune dessinateur vivant au Brésil du nom de Jack Jadson. Plus habitué aux comics qu’à la BD Franco-Belge, cet auteur nous offre cependant une belle vision des grands espaces chers aux auteurs, des décors soignés, un beau travail de perspective, le tout bien mis en valeur par les couleurs de Nuria Sayago. Je suis moins fan du traitement des personnages mais cela reste un avis personnel. Sans déplacer les montages, l’album reste visuellement agréable.
Une première lecture, un premier volet qui donne envie de poursuivre l’aventure.

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