l'éveil
Acheter sur BD FugueL'EVEIL
Scenario : Zabus Vincent
Dessin : Campi Thomas
Couleurs : Campi Thomas
Éditions :Delcourt - hors collection
L'histoire débute fin 2016 à Bruxelles où nous faisons la connaissance d'Arthur, un jeune homme hypocondriaque.
Il rencontre une jeune femme activiste qui va changer sa vie. Un conte moderne extrêmement bien narré, couplé à un dessin aux traits réalistes, font de cette BD une véritable réussite.
Arthur, adulte bruxellois hypocondriaque à tendance schizophrène victime de troublantes hallucinations, pour qui une simple sortie à l'extérieur est un effort considérable, commence à ressentir de légers picotements dans les mains qui finissent par se désolidariser de son corps. Des rituels un peu bizarres, des discussions avec son "lui" enfant qui lui donne des leçons sur l'adulte qu'il est devenu.
On ressent son mal-être, sûrement causé par une enfance au côté d'une mère surprotectrice et invasive. Il peine à trouver un sens à sa vie et sa place dans la société. Pour essayer d'y remédier et combattre ses propres démons, il est membre d'une association qui aide les personnes en fin de vie en leur rendant visite afin d'alléger leur solitude, mais rien n'y fait.
Il croit devenir fou lorsque apparaît en ville ce monstre gigantesque laissant des traces visibles dans le monde réel tel que d'énormes griffures sur les murs, un épais tronc d'arbre mordu par des crocs acérés dont une de ses branches manque de lui tomber dessus. C'est là qu'il fait la rencontre de Sandrine, une jeune femme extravertie, activiste et street artiste, aux antipodes de sa propre personnalité. Pour se remettre de ses émotions, elle l'invite immédiatement à découvrir "la quincaillerie Vander Eycken", qui ressemble à un café mais qui a été pensé comme un lieu de rencontre informel pour discuter, se réunir et organiser des expositions... c'est un espace d'échange et d'imagination. À leur sortie, elle l'embrasse et lui propose d'aller chez lui pour boire un dernier verre.
Sandrine passe la nuit chez lui, mais au petit matin elle a disparu. Hébété, il s'assoit dans son canapé et commence à converser avec les personnages du film "Vertigo" de Hitchkok, mis sur pause depuis la veille, qui l'invitent au refuge et à les rejoindre. Mais l'envie de retrouver Sandrine est plus forte et il décide de sortir à sa recherche malgré ses phobies. Cette sortie devient vite un périple semé d'embûches : apparition de ces ex qui le dévalorisent, de sa mère qui le poursuit et le harcèle, tout comme ce nuage de pluie au-dessus de sa tête. "L'éveil" prend à ce moment tout son sens. Vincent Zabus, nous offre un scénario habilement construit et très moraliste qui nous questionne sur notre place dans la société et la trace que nous voulons y laisser. Jusqu'à la fin, on se demande ce qu'il y a de réel ou d'imaginaire et jusqu'où Arthur est capable de rêver sa vie. Relayé par un dessin somptueux aux traits réalistes et par moments caricaturaux de Thomas Campi, qui donne à cet ouvrage subtil et tout en finesse une véritable profondeur aux multiples niveaux de lecture.
L'histoire d'une rencontre qui chamboule votre vie, qui a l'effet d'une bombe, qui vous transcende, vous révèle, voir "éveille" votre conscience. Une belle réflexion sur celle et ceux qui nous construisent, sur l'importance d'une vie sociale et de l'amour. Un BD moraliste qui nous interroge sur ce qui nous façonne.
Une très belle découverte à lire sans hésiter.
Il rencontre une jeune femme activiste qui va changer sa vie. Un conte moderne extrêmement bien narré, couplé à un dessin aux traits réalistes, font de cette BD une véritable réussite.
Arthur, adulte bruxellois hypocondriaque à tendance schizophrène victime de troublantes hallucinations, pour qui une simple sortie à l'extérieur est un effort considérable, commence à ressentir de légers picotements dans les mains qui finissent par se désolidariser de son corps. Des rituels un peu bizarres, des discussions avec son "lui" enfant qui lui donne des leçons sur l'adulte qu'il est devenu.
On ressent son mal-être, sûrement causé par une enfance au côté d'une mère surprotectrice et invasive. Il peine à trouver un sens à sa vie et sa place dans la société. Pour essayer d'y remédier et combattre ses propres démons, il est membre d'une association qui aide les personnes en fin de vie en leur rendant visite afin d'alléger leur solitude, mais rien n'y fait.
Il croit devenir fou lorsque apparaît en ville ce monstre gigantesque laissant des traces visibles dans le monde réel tel que d'énormes griffures sur les murs, un épais tronc d'arbre mordu par des crocs acérés dont une de ses branches manque de lui tomber dessus. C'est là qu'il fait la rencontre de Sandrine, une jeune femme extravertie, activiste et street artiste, aux antipodes de sa propre personnalité. Pour se remettre de ses émotions, elle l'invite immédiatement à découvrir "la quincaillerie Vander Eycken", qui ressemble à un café mais qui a été pensé comme un lieu de rencontre informel pour discuter, se réunir et organiser des expositions... c'est un espace d'échange et d'imagination. À leur sortie, elle l'embrasse et lui propose d'aller chez lui pour boire un dernier verre.
Sandrine passe la nuit chez lui, mais au petit matin elle a disparu. Hébété, il s'assoit dans son canapé et commence à converser avec les personnages du film "Vertigo" de Hitchkok, mis sur pause depuis la veille, qui l'invitent au refuge et à les rejoindre. Mais l'envie de retrouver Sandrine est plus forte et il décide de sortir à sa recherche malgré ses phobies. Cette sortie devient vite un périple semé d'embûches : apparition de ces ex qui le dévalorisent, de sa mère qui le poursuit et le harcèle, tout comme ce nuage de pluie au-dessus de sa tête. "L'éveil" prend à ce moment tout son sens. Vincent Zabus, nous offre un scénario habilement construit et très moraliste qui nous questionne sur notre place dans la société et la trace que nous voulons y laisser. Jusqu'à la fin, on se demande ce qu'il y a de réel ou d'imaginaire et jusqu'où Arthur est capable de rêver sa vie. Relayé par un dessin somptueux aux traits réalistes et par moments caricaturaux de Thomas Campi, qui donne à cet ouvrage subtil et tout en finesse une véritable profondeur aux multiples niveaux de lecture.
L'histoire d'une rencontre qui chamboule votre vie, qui a l'effet d'une bombe, qui vous transcende, vous révèle, voir "éveille" votre conscience. Une belle réflexion sur celle et ceux qui nous construisent, sur l'importance d'une vie sociale et de l'amour. Un BD moraliste qui nous interroge sur ce qui nous façonne.
Une très belle découverte à lire sans hésiter.
Sébastien
Chroniqueur
La Bande Du 9
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