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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article L'ombre de l'aigle

L'ombre de l'aigle

Dessin : Ruben Del Rincon
D'après un roman d'Arturo Pérez-Reverte
Editions du long bec

Tout le monde connait les exploits ou défaite de Napoléon. Mais connaissez-vous les dessous de l’histoire? « L’ombre de l’aigle » plane et Ruben s’en amuse pleinement.

 Sur le front russe à Sbodonovo en 1812, l’armée napoléonienne fait face à l’armée russe. Emmené par le nain maudit ou le « petit salopard » comme le surnomme ses troupes, Napoléon Bonaparte du haut de son cheval observe imperturbable la déroute de ses troupes. Mais à la surprise générale, sur le franc droit, le 326 ème régiment d’infanterie bien seul au monde tente une percée brandissant fièrement la bannière de l’aigle. Ceci semble bien surréaliste car le 326ème est uniquement composé d’anciens prisonniers espagnols engagés pour servir de chair à canon.
 



Que se passe-t-il dans la tête de ces braves soldats pour risquer leur vie pour un empereur aussi peu respectueux ? Tout simplement la survie car l’objectif n’est pas de gagner la bataille mais de rejoindre l’armée russe pour déserter. Ignorant de cette information, Napoléon ordonne à ses troupes de leur prêter main forte pour remporter la bataille.
C’est ainsi que débute la plus formidable méprise de l’histoire militaire.
 


 

Après la guerre civile espagnole traitée dans « Insoumises », Ruben Del Rincon s’attaque à un nouveau pan de l’histoire : les campagnes napoléoniennes. Mais pas de n’importe quelle campagne! Celle inspirée par le romancier Arturo Pérez Reverte sur la campagne de Russie.

C’est à travers les yeux ou plutôt la narration d’un ancien soldat que le lecteur se laisse conter cette histoire, celle des fantassins espagnols du 326ème régiment.

À cette époque, il n’était pas rare que les régiments soient composés d’anciens prisonniers. Ici en l’occurrence, des prisonniers espagnols qui n’ont qu’une idée en tête: déserter pour rejoindre leur pays. Ainsi cette charge héroïque voire comique puisque Ruben n’hésite pas à nous glisser quelques pointes d’humour bien placées n’est pas là uniquement pour nous divertir mais également pour nous pointer le doigt là où cela fait mal.

L’objectif, tout en utilisant à outrance la caricature est bien de démontrer l’horreur de la guerre, l’ignorance des hauts gradés, le méprit de l’humanité et les conditions de vie du peuple espagnol si cher à Ruben.

Graphiquement, l’auteur utilise tout son talent pour proposer un dessin semi-réaliste, joyeux mais qui à la deuxième lecture prend des formes dramatique pour bien faire réfléchir le lecteur sur ces atrocités. C’est habile et mûrement réfléchit.

 

Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9


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