La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Toujours amnésique, Oxana s’efforce de rester dans le tempo de l’école de danse. Elle a fort à faire face aux intrigues du directeur, Mr Aster et de son petit fils, Ludwig. D’autant que ces derniers sont bien décidés à lui tendre un nouveau piège particulièrement diabolique…
Avec ce deuxième acte, La Belle endormie nous fait entrer dans le vif de l’intrigue orchestrée de main de maîtresse par Karina.
 
La jeune Oxana Ravenel n'a toujours pas retrouvé la mémoire. Les quelques bribes de souvenirs lui viennent de la danse. Elle a donc intégré l'école de danse d'un prestigieux théâtre mais elle doit faire face aux manigances du directeur Monsieur Aster. À la fin d'une répétition, elle est invitée à l'anniversaire de l'intrigant Ludwig, le petit-fils du directeur. Toute l'école est invitée, y compris le séduisant Léonid et la pianiste Aria. Au cours de la soirée, le mystérieux homme en blanc fait de nouveau parler de lui : il vole un miroir dans les appartements de Monsieur Aster avant de le déposer dans le hall de l'école. Tout doucement, pour Monsieur Aster comme pour Oxana, l'identité du mystérieux inconnu se fait jour mais déjà un nouveau challenge se profile. Le théâtre va monter le ballet La Belle au bois dormant. Pour Oxana, c'est l'occasion de réaliser un rêve mais ne risque-t-il pas de tourner au cauchemar sous l'impulsion du sinistre directeur...
Une jeune et jolie danseuse étoile qui a le rôle éponyme dans la Belle au bois dormant est victime d'une malédiction. Dès les premiers accords d'un violon ensorcelé, Oxana s'endort dans un sommeil de mort. Cent ans plus tard, sous l'impulsion d'un mystérieux homme en blanc, elle se réveille. Malheureusement, les bonnes fées n’ont pas endormi tout le monde autour d'elle et le 21e siècle n'a pas grand-chose à voir avec le précédent. Danse, conte et science-fiction cohabitent donc dans cette histoire signée Karina. Pour Oxana, la vie n'est pas simple mais son ami Aria est toujours présente pour l'aider. Et puis Oxana a la danse, même si un siècle  à dormir l’a quelque peu rouillée. À l'école, Oxana éprouve toutes les peines à s'intégrer. Il y a certes le décalage temporel mais c'est surtout l'indifférence, au mieux, la jalousie, au pire des autres élèves qui l'embête. Il y a surtout le directeur Monsieur Aster qui cache de lourd secret dont Oxana semble être au centre. Il y a aussi Ludwig, le petit-fils qui, crédule, baigne dans ces combines. Il vient enfin Léonid, l'autre petit-fils, étrangement mystérieux. Ces protagonistes ainsi que le décor avaient été plantés lors du premier opus. Ici, la scénariste fait véritablement avancer son intrigue. Le mystérieux directeur nous dévoile un piège machiavélique dont Oxana aura bien du mal à se défaire. Elle pourra néanmoins compter sur le soutien indéfectible de son amie Aria et sur celle de l'homme en blanc, dont l'identité secrète risque de voler en éclats. Un album d'action donc! D'action et de danse ! Et cela devrait contenter les jeunes lectrices car le rythme est aussi soutenu qu'un ballet de Tchaïkovski. Les quelques temps morts ne constituent que des pauses afin de reprendre son souffle avant une nouvelle péripétie. N'oublions pas non plus ce qui devrait conclure la série: l'Amour ; et tant pis cela fait un peu fleur bleue !
D'autant qu'aux crayons, Karina rapproche le fond de la forme. Le style réaliste, quoiqu’un peu japonisant, a de quoi ravir les lecteurs, chaque personnage étant parfaitement campé et le choix des couleurs étant toujours extrêmement judicieux.

 
Nul doute qu'avec ses qualités, La belle endormie dispose de tout ce qu'il faut pour faire parler d'elle dans les cours de récréation, et ailleurs ; en attendant la suite de la saga avec beaucoup d'impatience.

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