La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Lyra et Will n’ont jamais été si près du but et en même temps autant en danger. Ils vont devoir faire preuve de volonté mais surtout de solidarité s’ils souhaitent atteindre leur but !
Stéphane Melchior poursuit l’adaptation de l’œuvre de Philip Pullman en clôturant ce deuxième cycle avec maestria. Maestria que l’on retrouve dans le dessin haut en couleur de Thomas Gilbert !
 
Lyra et Will sont en fâcheuse posture ! Oh bien sûr, Will a obtenu le couteau subtil et il a appris à ouvrir les portes entre les mondes mais Lyra, de son côté, s'est fait voler l’aléthiomêtre par le terrible Sir Charles. Et Will est gravement mutilé à la main par une étrange blessure qui ne guérit jamais. Peu importe, ensemble, ils échafaudent un plan pour récupérer l’aléthiomêtre. L'opération est un demi succès car Sir Charles a malgré tout réussi à négocier avec la mère de Lyra. Qu'importe, les jeunes ont récupéré l'objet magique. Malheureusement, ils sont rapidement repérés par les enfants de Cittàgaze et ils ne doivent la vie qu’à l'intervention des sorcières. De leur côté, Lee Scoresby et Stanislas Grumman sont arrivés à Cittàgaze. Leur but est simple et honorable : récupérer l'arme qui protégera Lyra mais ils se rendent rapidement compte qu'ils ont été suivis par des ennemis aux multiples ressources. De son côté, la docteur Mary Malone est confrontée un comité scientifique qui veut lui couper les vivres. Pour poursuivre ses expériences, elle se voit proposer une aide de … Sir Charles. Si la scientifique refuse catégoriquement, elle entre malgré tout en contact avec la matière sombre qui, à son tour, lui propose son aide…

Après un bref rappel des protagonistes et de leurs faits de gloire, le lecteur plonge immédiatement dans les péripéties. Fort de son nouveau pouvoir, Will ouvre un passage afin de récupérer l'objet magique de Lyra. Si cela peut sembler anodin, les deux adolescents vont en profiter pour écouter une conversation qui structure le reste de l'album. Il est question du père de Will et Lyra lui fait la promesse de l'aider à le retrouver. Cette promesse va conduire nos deux héros dans des contrées reculées de Cittàgaze. Elle va également permettre à d'autres personnages d'interférer dans la quête principale. Là aussi, les choses évoluent : les rôles des uns et des autres se font jours et les agents doubles, voire triples, sont toujours aussi difficile à identifier. Et puis, il y a l'ultime rebondissement, situé à quelques pages de la fin qui fait saliver. Nul doute que le prochain cycle sera également mené tambour battant. Le dessin est toujours l’œuvre de Thomas Gilbert et le moins que l'on puisse dire c'est que le dessinateur réalise un petit miracle. En effet, La Tour des anges est le deuxième cycle de l'univers de A la croisée des mondes dont l’adaptation a été lancée par Clément Oubrerie. Il n’a échappé à personne que le dessinateur est parti vers d'autres ouvrages dont le remarqué, et remarquable A main nues, fruit de sa collaboration avec Leila Slimani. Mais revenons à nos sorcières ! Thomas Gilbert réussit à conserver ce trait si particulier qui a fait le succès des tomes précédents tout en insufflant de plus en plus sa propre touche. C'est qui marque le plus, ce sont les regards des personnages, tout à la fois manga et franco-belge sans oublier le choix de la colorisation. Tantôt pastels, tantôt vives, les couleurs sont toujours au service du dessin et de l'intrigue. N'oublions pas enfin l'aspect extrêmement vif, pour ne pas dire brutal, du dessin rendu par le travail de hachures.

Au fil des albums, A la croisée des mondes s'impose toujours un peu plus comme la série fantastique du moment. À découvrir ou à redécouvrir.

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