La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Querelle autour du trône après la mort de Louis XI où toutes les alliances sont possibles pour réussir. Un récit qui n’est pas simple à aborder mais qui prend toute sa saveur si vous lui laissez le temps de vous envoûter. Vous découvrirez alors une histoire passionnante et surprenante.
 

Fin du XVème siècle, les états généraux sont réunis au palais épiscopal pour trancher la succession de Louis XI. Dans l’état, Charles VIII, fils du Roi défunt, est promis à un avenir tout tracé mais étant mineur, c’est sa sœur Anne qui s’occupe de lui et donc de ses affaires. C’est ce dernier point que Louis, Duc d’Orléans, conteste et ceci à juste titre car il est le premier prince de sang. Malheureusement pour lui, il est marié avec Jeanne la Boiteuse (et bossue) qui ne peut avoir d’enfant, mariage arrangé par Louis XI de son vivant pour éteindre la lignée des Orléans.
 
 
Outre ces soucis de succession, Louis prépare la défense de Nantes. C’est alors qu’apparait dans sa vie Pierre le Bâtard, accompagné d’un infirme bossu récupéré dans la cave du gibet de Montfaucon. Les deux hommes vont avertir le Duc de l’existence de documents, en la possession d’Anne de Beaujeu, qui pourraient remettre en cause sa légitimité de vouloir accéder au trône de France.
Le décor est maintenant planté, le pitch n’est pas simple mais fortement intéressant si on se concentre sur la lecture pour appréhender toutes les subtilités du récit. Cette histoire mélange à la fois la fiction et les faits historiques, située dans le contexte de la « Guerre folle » et la « Guerre de Bretagne ». Deux clans vont s’opposer dans cette histoire, il n’y a pas de bon ni de méchant, simplement la quête du pouvoir où tous les coups sont permis. Une histoire telle que Victor Hugo aurait pu l’imaginer après Notre-Dame de Paris. L’auteur Philippe Pelaez (Pinard de guerre, Dans mon village on mangeait des chats, Un peu de tarte aux épinards) va s’amuser à marier l’Histoire avec des personnages de fiction tels que Quasimodo et Pierre le Bâtard permettant ainsi au récit de s’écarter de la réalité pour lui donner du dynamisme, du rythme, de l’action mais aussi de la compassion notamment pour Anne, bossue et rejetée de tous.
 

Après un bel hommage rendu au regretté Patrick Tandiang (disparu en Septembre 2019 et qui travaillait sur ce récit), la mission graphique a été confiée à Éric Stalner, on ne peut plus expérimenté dans le domaine pour entraîner un récit dans le monde pointilleux du dessin historique. Son dessin est rigoureux, les décors précieux et les personnages charismatiques.
Un récit qui n’est pas simple à aborder mais qui prend toute sa saveur si vous lui laissez le temps de vous envoûter. Vous découvrirez alors une histoire passionnante et surprenante.
 

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