LE LABEUR DU DIABLE
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Première partie
Première partie
Scénario : Fathi Beddiar
Dessin : Babbyan / Geanes Holland
Edition : Glénat
Loin du Los Angeles idyllique, les auteurs de cet ouvrage vont entraîner leur personnage dans les bas-fonds, la violence, le sexe jusqu’à la frontière du réel et de la folie. Un ouvrage sombre à ne pas mettre entre toutes les mains.
Réveillé en pleine nuit par ses cauchemars, Webster Fehler, la quarantaine, n’a qu’une idée en tête à son réveil, celui d’assouvir ses pulsions à travers la lecture d’un porno sur son téléphone. Puis va s’en suivre une journée comme les autres, le passage en voiture dans un quartier où les gangs règnent et où il vaut mieux ne pas s’arrêter, cette flic sur laquelle il fantasme, ce biker qui lui arrache son rétro de voiture et qui lui crache dessus, ses collègues qui le font passer pour un minable et ce gamin qui vient tous les jours lui quémander de la nourriture. Une journée type d’un mec qui se demande à quoi il sert et si la meilleure solution ne serait pas de mourir. Pour éviter d’en arriver là, Fehler couche dans son journal intime la médiocrité de ses journées en attendant la nuit et ses nouveaux cauchemars. Mais un jour, dans une ruelle lugubre, il va tomber sur une valise contenant la panoplie du petit flic justicier. De l’argent, une plaque, des flingues. Dans un premier temps, il pense utiliser les armes contre lui pour en finir mais une petite voix lui conseille d’utiliser ses forces pour passer vers le côté obscur et éliminer tous ceux qui se mettront en travers de son chemin.
C’est un véritable scénario cinématographique que nous propose l’auteur Fathi Beddiar. Il faut dire que l’auteur a pris le temps de bien faire mûrir cet album et de le travailler avec sérieux. Pour les lecteurs les plus curieux, toute la genèse est racontée en bonus sur pas moins d’une trentaine de pages en fin d’album. Destiné à la base au grand écran, le scénario finira par être exploité dans le 9ème art.
Il faut tout de suite prévenir que cette histoire est destinée à un public averti. L’ambiance est gore, violente, mêlant à la fois des scènes érotiques voire porno avec des meurtres violents et sanglants et tout cela avec quasiment une gratuité sans réflexion ni aboutissement qui devrait plaire à tous les psychopathes en manque d’émotion.
L’idée de départ est pourtant bien fondée puisqu’il s’agit d’un homme des plus communs qui craque, à l’image du film « chute libre ». Rien de bien original mais une trame de fond exploitable. Ici, le personnage principal guidé par cette petite voix extérieure va dépasser les limites en se prenant pour un super flic justicier. Cela passera par une rébellion au boulot, le retournement de situation par rapport à ses tortionnaires jusqu’au franchissement de la ligne rouge à savoir le meurtre.
Même si le scénario n’est pas toujours facile à suivre, il obéit à une certaine logique et est accompagné par un dessin sur la même lignée de la violence gratuite. Il aurait été également intéressant de travailler davantage sur l’aspect psychologique du personnage qui le fait basculer malgré l’intelligence de ce dernier.
Un album à lire avec précaution si vous ne voulez pas vous-même basculer dans la folie. Pour un public averti.
Réveillé en pleine nuit par ses cauchemars, Webster Fehler, la quarantaine, n’a qu’une idée en tête à son réveil, celui d’assouvir ses pulsions à travers la lecture d’un porno sur son téléphone. Puis va s’en suivre une journée comme les autres, le passage en voiture dans un quartier où les gangs règnent et où il vaut mieux ne pas s’arrêter, cette flic sur laquelle il fantasme, ce biker qui lui arrache son rétro de voiture et qui lui crache dessus, ses collègues qui le font passer pour un minable et ce gamin qui vient tous les jours lui quémander de la nourriture. Une journée type d’un mec qui se demande à quoi il sert et si la meilleure solution ne serait pas de mourir. Pour éviter d’en arriver là, Fehler couche dans son journal intime la médiocrité de ses journées en attendant la nuit et ses nouveaux cauchemars. Mais un jour, dans une ruelle lugubre, il va tomber sur une valise contenant la panoplie du petit flic justicier. De l’argent, une plaque, des flingues. Dans un premier temps, il pense utiliser les armes contre lui pour en finir mais une petite voix lui conseille d’utiliser ses forces pour passer vers le côté obscur et éliminer tous ceux qui se mettront en travers de son chemin.
C’est un véritable scénario cinématographique que nous propose l’auteur Fathi Beddiar. Il faut dire que l’auteur a pris le temps de bien faire mûrir cet album et de le travailler avec sérieux. Pour les lecteurs les plus curieux, toute la genèse est racontée en bonus sur pas moins d’une trentaine de pages en fin d’album. Destiné à la base au grand écran, le scénario finira par être exploité dans le 9ème art.
Il faut tout de suite prévenir que cette histoire est destinée à un public averti. L’ambiance est gore, violente, mêlant à la fois des scènes érotiques voire porno avec des meurtres violents et sanglants et tout cela avec quasiment une gratuité sans réflexion ni aboutissement qui devrait plaire à tous les psychopathes en manque d’émotion.
L’idée de départ est pourtant bien fondée puisqu’il s’agit d’un homme des plus communs qui craque, à l’image du film « chute libre ». Rien de bien original mais une trame de fond exploitable. Ici, le personnage principal guidé par cette petite voix extérieure va dépasser les limites en se prenant pour un super flic justicier. Cela passera par une rébellion au boulot, le retournement de situation par rapport à ses tortionnaires jusqu’au franchissement de la ligne rouge à savoir le meurtre.
Même si le scénario n’est pas toujours facile à suivre, il obéit à une certaine logique et est accompagné par un dessin sur la même lignée de la violence gratuite. Il aurait été également intéressant de travailler davantage sur l’aspect psychologique du personnage qui le fait basculer malgré l’intelligence de ce dernier.
Un album à lire avec précaution si vous ne voulez pas vous-même basculer dans la folie. Pour un public averti.
Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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