La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Il ne manque qu’une chose dans le monde parfait des singes de pierre : l’immortalité. Leur roi va se lancer dans une quête pour se rapprocher des dieux afin de percer ce secret. Un ouvrage dynamique, compréhensible par les plus jeunes dans l’esprit de la littérature chinoise.
 
  
Dans un pays lointain d’orient, sur le Mont des fleurs et des fruits, la montagne magique va accoucher d’un œuf de pierre dont sortira un singe de pierre qui deviendra le Roi des singes. Tout est parfait au royaume des singes, la nourriture est abondante, ils vivent en harmonie avec la nature jusqu’au jour où un jeune singe est retrouvé noyé. Le roi prend alors conscience que son peuple a une faiblesse, ils sont mortels. Le roi se met en tête de découvrir le secret de l’immortalité en se rapprochant des dieux. Aussitôt dit, il part sur une embarcation de fortune pour voguer sur les mers. Au cours de ce périple, il va faire face à de nombreux dangers et trouver un bâton de fer magique des plus puissants. Mais cette trouvaille risque bien de contrarier les dieux, l’aventure du Roi des singes ne fait que commencer.
 

Inspiré du héros mythique Sun Wukong issu de la littérature Chinoise, le scénariste Stéphane Melchior (auteur également de Gatsby le magnifique) semble très inspiré puisqu’il nous propose cette série en trois volets. Cela peut fonctionner car son découpage ne manque pas d’intérêt par un bel enchaînement entre les scènes calmes et d’action, les mondes du singe et des dieux sont bien compréhensibles, cette harmonie donnant un album dynamique et vivant. Même si l’on peut regretter que le lecteur ne soit que suiveur par le manque d’intrigue, on se console en se disant que cet album va se retrouver ainsi à la portée d’un jeune public qui devrait apprécier de partir vers ce monde magique où il pourra rencontrer de nombreux personnages assez surprenants. Et ce n’est pas Zoreille et Noeunoeil qui me contrediront. Pour les adultes, ils pourront toujours philosopher autour du sujet de l’immortalité.
 

C’est Vincent Sorel qui est aux manettes côté dessin (collaborateur dans La Revue Dessinée et Topo). Son dessin semble simple et discret mais ce n’est qu’une illusion. Ses personnages sont sans cesse en mouvement, ce qui l’oblige à mettre en place un dessin rythmé et surtout à respecter les proportions et leurs mouvements dans l’espace, flirtant légèrement avec le style Manga.
Les aventures du roi singe ne font que commencer et souhaitons-lui de mener sa quête jusqu’au bout.

x J'aime