La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Malgré le temps qui passe, il y a des faits qui sont difficiles à oublier. Le village de Vassieux-en-Vercors a connu, durant la 2ème guerre mondiale, à la fois les honneurs de la résistance mais également l’horreur de la répression. Une rencontre entre un grand-père et sa petite-fille va permettre de préserver ce devoir de mémoire.
 
 
De retour à la maison familiale, Aurélie est maintenant devenue une jeune femme qui compte bien remplir ses engagements vis-à-vis de son grand-père. Après un rapide tour des pièces et l’ouverture des volets pour respirer l’air frais du Vercors, Aurélie redécouvre un vieil album photo datant de 1998. En feuilletant les pages, elle va replonger dans ses souvenirs, quinze ans plus tôt, l’année où elle a passé l’été chez son grand-père. Au début, la rencontre intergénérationnelle va être difficile mais la découverte d’une photo de son grand-père habillé en maquisard va changer la relation. Curieuse, Aurélie va chercher à en savoir davantage sur ce grand-père si discret. Petit à petit, ce dernier va se livrer et raconter son histoire. Une histoire qu’il ne va pas raconter qu’à travers des photos mais surtout à travers une visite des différents sites où se sont déroulés les évènements qui ont donné naissance à un haut lieu de la résistance, Vassieux-en-Vercors.
 

 
Vassieux-en-Vercors, petit village de la Drôme, était durant la seconde guerre mondiale un haut lieu du symbole de la résistance. Par son endroit stratégique, près de 4 000 hommes venus de tous horizons se sont rassemblés dans ce maquis pour s’entraîner et s’apprêter à combattre. Le régime nazi ne l’entendra pas de cette oreille, la répression et le massacre seront à la hauteur de sa réputation.
Pour la seconde fois dans la collection « les compagnons de la libération », après l’île de Sein, c’est le village de Vassieux-en-Vercors qui est mis à l’honneur, village faisant partie des rares lieux élevés au rang de Compagnon de la Libération.
Mais comment mettre en avant un lieu dans un scénario sans que les personnages prennent le dessus. Un exercice pas évident pour le scénariste Jean-Yves Le Naour qui est parti d’un cercle familial où un ancien maquisard qui a vécu les évènements historiques va transmettre ses connaissances à sa petite-fille à travers une balade au cœur même des évènements.
 


Le dessinateur Claude Plumail, de son coté, s’est attelé à ne pas perdre les lecteurs dans son découpage en dessinant les cases du passé avec des personnages relativement jeunes, avec tenue vestimentaire adéquate. La couleur sépia de Fabien Blanchot scellera le tout pour bien faire la distinction entre les époques.
Un travail collaboratif qui donne un album agréable à lire, nostalgique et un bon support pour le devoir de mémoire.

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