LES MAUVAISES HERBES
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Scénario et dessin : Keum Suk Gendry-KimEditions : Delcourt / Encrages.
On connait tous la seconde guerre mondiale mais bien souvent on se concentre sur sa partie européenne… Les mauvaises herbes nous rappellent que celle-ci a aussi été très violente en Asie ! On découvre ainsi, à travers le témoignage d’une « femme de réconfort », cette partie de l’histoire qui se révèle à la fois bouleversante et passionnante !
Sun, une jeune coréenne, vit dans la misère avec sa famille. En pleine guerre du Pacifique, les ressources en nourritures sont accaparées par l’armée japonaise qui occupe le territoire. La famille survit difficilement entre les petits boulots de sa mère et la nourriture cueillie dans la nature. D’autant plus que son père ne travaille plus depuis qu’un accident l’a handicapé. Sa mère prend alors la difficile décision de faire adopter Sun, qui ne rêve que d’une chose : aller à l’école !
Malheureusement pour elle, ses parents adoptifs n’ont pas l’intention de la scolariser et elle se retrouve à travailler dans leur restaurant. Finalement, n’aimant pas son attitude et sa volonté de faire des études, ils décident de s’en débarrasser et la cèdent à un propriétaire de bistrot. La vie est toujours difficile mais Sun s’y fait tant bien que mal… Mais un jour, elle est kidnappée et vendue à l’armée japonaise !
A partir de cet instant, son cauchemar ne fait que s’accentuer : elle est transportée en Chine comme un vulgaire animal et mis à disposition des soldats japonais pour « leur réconfort ». Il faut en fait comprendre qu’elle devient une esclave sexuelle soumise à leur moindre désir…
A la fin de la guerre, elle n’a aucun moyen pour rentrer chez elle et elle va donc rester en Chine pendant 60 ans jusqu’à ce qu’elle contacte une émission de télévision coréenne qui va lui permettre de retrouver son pays d’origine… Malgré cette vie tragique, Sun n’a jamais abandonné et a toujours gardé l’espoir de revoir sa famille !
Keum Suk Gendry-Kim nous permet, grâce à son livre de près de 500 pages, de découvrir l’extraordinaire et poignante vie de Sun. A travers son témoignage, recueilli au fil de nombreux entretiens, la vie de Sun nous permet d’en apprendre plus sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale vue du côté asiatique. De plus, on découvre aussi la tragique histoire de ses femmes déplacées, torturées et violées par les japonais dans le but de divertir leurs soldats… On apprend également des choses sur la Corée, ses traditions et les tabous qui peuvent encore subsister à propos de cette sombre période de l’histoire !
Après Le chant de mon père, on retrouve avec plaisir Keum Suk Gendry-Kim. Son dessin en noir et blanc peuvent parfois rappeler les dessins traditionnels coréens. Après nous avoir raconté son histoire familiale en Corée tout en décrivant les transformations de la société coréenne, elle nous permet de découvrir un nouveau pan du passé de ce pays souvent méconnus pour les européens que nous sommes !
Sun, une jeune coréenne, vit dans la misère avec sa famille. En pleine guerre du Pacifique, les ressources en nourritures sont accaparées par l’armée japonaise qui occupe le territoire. La famille survit difficilement entre les petits boulots de sa mère et la nourriture cueillie dans la nature. D’autant plus que son père ne travaille plus depuis qu’un accident l’a handicapé. Sa mère prend alors la difficile décision de faire adopter Sun, qui ne rêve que d’une chose : aller à l’école !
Malheureusement pour elle, ses parents adoptifs n’ont pas l’intention de la scolariser et elle se retrouve à travailler dans leur restaurant. Finalement, n’aimant pas son attitude et sa volonté de faire des études, ils décident de s’en débarrasser et la cèdent à un propriétaire de bistrot. La vie est toujours difficile mais Sun s’y fait tant bien que mal… Mais un jour, elle est kidnappée et vendue à l’armée japonaise !
A partir de cet instant, son cauchemar ne fait que s’accentuer : elle est transportée en Chine comme un vulgaire animal et mis à disposition des soldats japonais pour « leur réconfort ». Il faut en fait comprendre qu’elle devient une esclave sexuelle soumise à leur moindre désir…
A la fin de la guerre, elle n’a aucun moyen pour rentrer chez elle et elle va donc rester en Chine pendant 60 ans jusqu’à ce qu’elle contacte une émission de télévision coréenne qui va lui permettre de retrouver son pays d’origine… Malgré cette vie tragique, Sun n’a jamais abandonné et a toujours gardé l’espoir de revoir sa famille !
Keum Suk Gendry-Kim nous permet, grâce à son livre de près de 500 pages, de découvrir l’extraordinaire et poignante vie de Sun. A travers son témoignage, recueilli au fil de nombreux entretiens, la vie de Sun nous permet d’en apprendre plus sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale vue du côté asiatique. De plus, on découvre aussi la tragique histoire de ses femmes déplacées, torturées et violées par les japonais dans le but de divertir leurs soldats… On apprend également des choses sur la Corée, ses traditions et les tabous qui peuvent encore subsister à propos de cette sombre période de l’histoire !
Après Le chant de mon père, on retrouve avec plaisir Keum Suk Gendry-Kim. Son dessin en noir et blanc peuvent parfois rappeler les dessins traditionnels coréens. Après nous avoir raconté son histoire familiale en Corée tout en décrivant les transformations de la société coréenne, elle nous permet de découvrir un nouveau pan du passé de ce pays souvent méconnus pour les européens que nous sommes !
François
Chroniqueur
La Bande Du 9
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