La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Après un premier volume introductif vraiment convaincant, les auteurs américains, édités en France chez Delcourt reviennent quelques mois plus tard pour nous offrir un second volet détonnant. Ici, le rythme est endiablé et les révélations s'enchaînent à tout-va. À n'en pas douter, ce tome 2 était attendu et on n'est pas déçu. Le scénario tout comme les dessins sont vraiment maîtrisés offrant des planches particulièrement belles. De toute évidence, les sept secrets sauront s’imposer comme un immanquable. Un récit frais et singulier à recommander à tous les fans du genre.

 

  Dans ce second opus, l'histoire reprend là où nous l'avions laissé après avoir refermé le tome 1. Souvenez-vous, les Quêteurs avaient réussi à mettre la main sur le premier secret en attaquant la base de l’Ordre, les gardiens avaient été obligés de fuir en utilisant le troisième secret et avaient été propulsés dans un monde parallèle et féerique.
On y retrouve Caspar poursuivit par deux étranges individus. Caspar ne le sait pas encore, du moins, il ne s'en souvient plus, mais il connaît ses deux êtres. Après avoir revécu des souvenirs passés, il recouvre petit à petit des brides de ce passé oublié et comprend qu'il n'est pas étranger à cet univers singulier. Mais le temps n'est pas à la flânerie et aux retrouvailles, il faut vite panser ses blessures et rebondir, car malgré la perte d'un grand nombre de leurs compagnons, lors de l'attaque de l'ordre, il faut se reprendre, trouver un abri sûr et élire un successeur à Tajana. Sur terre, tout va mal, des gens sont en danger, ils viennent de faire face à la révélation du premier secret et celle-ci n'est pas des moindres. Entre action et trahison les gardiens parviendront-ils à mener à bien leur mission et à conserver les secrets encore en leur possession ?
Sur ce titre comme sur le précédent, on voit clairement que Tom Taylor s'amuse vraiment. Il poursuit son intrigue sur fond d’espionnage avec un soupçon de fantastique et de super-héros, certes plutôt simple mais efficace. Il met surtout l’accent sur le fun avec un rythme très élevé enchaînant les rebondissements pour faire avancer le récit à toute vitesse. Dans ce tome, le narrateur omniscient est Caspar, lui seul connaît les tenants et les aboutissants de l'histoire qu'il nous distille au compte-gouttes afin d'accentuer le suspense et nous pousser à vouloir en savoir plus. D'ailleurs, il développe de nombreux éléments laissés en suspens lors du dernier tome, apportant de nombreuses réponses. Le rythme est toujours aussi soutenu, le récit alternant parfaitement action et développement scénaristique. On n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer et on ne peut que féliciter le travail graphique de Danièle Di Nicuolo. Le trait vif et anguleux de l’artiste, est très agréable et maîtrisé dans un style tout de même plus proche du manga que du comics. Chaque personnage est immédiatement reconnaissable et ses émotions sont parfaitement retranscrites. Un petit bémol pourtant pour centaines scènes d'action, un peu trop rapide et dans des plans réduits, ne les rendant pas toujours évidentes à saisir. Les couleurs de Walter Baiamonte sont flashy, mais correspondent parfaitement à l’ambiance fun et déjanté du titre se mariant parfaitement avec le style du dessinateur.

Ce second volet entérine définitivement le fait que nous avons ici à faire à un très bon comic frais, et terriblement efficace. Une suite vraiment divertissante qui confirme les qualités de la série. Il nous tarde désormais de découvrir le troisième et dernier tome de la série qui sera, on le souhaite à la hauteur de nos espérances.