La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Le char Sherman est le point central de ce troisième volet de la collection Machine de Guerre. A bord de ce dernier, cinq jeunes gens vont remonter la route des allemands à travers un album hyper réaliste à la fois dans le scénario et dans le dessin.
 

Au centre d’entraînement de la 3ème division blindée US Spearhead en Angleterre, l’instructeur fait un éloge peu glorieux du char Sherman. C’est pourtant à bord de celui-ci que les cinq recrues nommées Comanche, Guetty, Sam, Ralf et Anderson vont embarquer dans quelques jours pour aller livrer bataille en France. Pour se porter chance, l’équipage va donner un nom à ce char qui va partager leur vie : DREAM TEAM. L’état d’esprit apporté par ce groupe et la rapidité de leur char devraient combler leurs lacunes face aux chars Panther allemands. Le 18 Juin 44, la division débarque en Normandie, l’objectif est de remonter petit à petit le front et détruire les postes allemands jusqu’à Berlin sans mourir calciné dans cette carcasse de fer.
 

Débarquer en Normandie avec un char Sherman dont les capacités sont loin de rivaliser avec les chars adverses est de l’ordre de la mission suicide alors qu’en réalité ce char sera un atout de la victoire. Cette mission n’est pas uniquement un défi pour ces jeunes militaires, c’est également un défi pour les auteurs. Comment vont-ils réussir à tenir cet équipage sans recevoir un obus sur 74 pages ? Ils auraient pu choisir la facilité de rester dans le camp d’entraînement et nous donner toutes les caractéristiques techniques sous tous les angles du char Sherman. Et bien pas du tout, ce char et ses occupants sont lancés dans le grand bain rapidement et pas question de s’arrêter.
 

Ce choix donne un album hyper dynamique et surtout hyper réaliste. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas lu un album autant réaliste à la fois par la teneur des propos des personnages, l’enchaînement des évènements historiques, des situations et des réactions à adopter à chaque coin de rue. Visuellement, les auteurs Mavric et Andronik sont hyper précis, minutieux dans les moindres détails au niveau matériel ou décor, un vrai régal.
Maintenant on pourrait deviner, et on le fait facilement, qu’il n’arrivera rien à cet équipage qui se retrouve avec une bonne étoile. Un peu d’embûches auraient pu donner encore plus de piment au récit mais vous n’êtes pas encore à la fin de l’album.
Merci à ceux qui font vivre cette collection « Machine de guerre » qui en est maintenant à son troisième tome, une idée originale de donner le premier rôle à un char et de faire vivre une histoire autour de ce dernier.

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