MAGNUM PHOTOS T04
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MOHAMED ALI, KINSHASA 1974 - TOME 4
SCENARIO : JEAN DAVID MORVAN - SEVERINE TREFOUEL
DESSIN : RAFAEL ORTIZ
COULEURS : HIROYUKI OOSHIMA
EDITIONS : DUPUIS AIRE LIBRE
Il y a plusieurs manières de raconter des histoires. Le combat Ali-Foreman est depuis longtemps entré dans la légende mais la manière dont Morvan et son équipe le content rend ce dernier encore plus monumental.
A Kinshasa en 1974, Mohamed Ali s’apprête à monter sur le ring pour tenter de récupérer son titre de champion du monde de Boxe dans la catégorie poids lourds. Face à lui, George Foreman.
Le photographe Abbas n’aurait jamais dû pouvoir assister à cette rencontre si cette dernière n’avait pas été reportée de quatre semaines suite à une blessure de Foreman faite à l’entraînement. Cette rencontre a une portée politique mais également économique pour l’organisateur Don King qui a su convaincre le Président du Zaïre d’investir énormément d’argent. C’est l’image d’un pays tout entier qui est en jeu. « Un cadeau du Président Mobutu au peuple zaïrois ». Pendant que les préparatifs se poursuivent, que les concerts se multiplient, Cassius Clay dit Muhammad Ali se concentre et se met intérieurement à douter. Il connait les forces de son adversaire mais aussi ses faiblesses. C’est sur ces dernières qu’il devra jouer s’il veut retrouver son titre de champion du monde.
De nombreux ouvrages ont été écrits sur l’un des plus célèbres boxeurs de tous les temps. La vision qui nous est proposée ici est différente puisque le récit s’inscrit dans la logique de la collection Magnum, dont le concept est de relater une histoire à travers les yeux d’un photoreporter. C’est le photographe Abbas qui immortalisera l’évènement. Pendant 36 ans, ses clichés vont rester dans ses archives avant de devenir incontournables. C’est donc tout à fait logiquement qu’Abbas prend le rôle de narrateur sous la plume de Morvan, entraînant le lecteur dans un récit où même si la fin est connue, la construction scénaristique n’en est que plus captivante.
Car ce n’est pas uniquement un combat de boxe que nous propose l’auteur. C’est un mélange à la fois de situation géopolitique, de rivalités humaines et sportives, de biographie des différents protagonistes, d’une association dessin-photos, un ensemble d’éléments qui nourrissent cet ouvrage. Une multitude de sources d’information que les auteurs ont su gérer de manière fluide et compréhensible sans perdre le lecteur, un vrai travail d’artiste que l’on pourrait qualifier de majestueux.
Graphiquement, Raphael Ortiz n’est pas en reste, son dessin est à la fois rythmé quand il le faut et posé dans les scènes qui le nécessitent. Son style graphique s’adapte parfaitement à cette période des années 70 donnant un côté vintage. Le plus vient également des couleurs de Ooshima qui alterne le noir et blanc puis la sépia. Sans oublier ce mariage avec de réelles photos. A l’image du scénario, l’équipe graphique multiplie les genres sans mettre à mal la compréhension de l’histoire.
Un joli travail d’équipe qui nous a permis de revivre depuis les coulisses l’un des plus importants combats de boxe, reste gravé à jamais dans les mémoires.
A Kinshasa en 1974, Mohamed Ali s’apprête à monter sur le ring pour tenter de récupérer son titre de champion du monde de Boxe dans la catégorie poids lourds. Face à lui, George Foreman.
Le photographe Abbas n’aurait jamais dû pouvoir assister à cette rencontre si cette dernière n’avait pas été reportée de quatre semaines suite à une blessure de Foreman faite à l’entraînement. Cette rencontre a une portée politique mais également économique pour l’organisateur Don King qui a su convaincre le Président du Zaïre d’investir énormément d’argent. C’est l’image d’un pays tout entier qui est en jeu. « Un cadeau du Président Mobutu au peuple zaïrois ». Pendant que les préparatifs se poursuivent, que les concerts se multiplient, Cassius Clay dit Muhammad Ali se concentre et se met intérieurement à douter. Il connait les forces de son adversaire mais aussi ses faiblesses. C’est sur ces dernières qu’il devra jouer s’il veut retrouver son titre de champion du monde.
De nombreux ouvrages ont été écrits sur l’un des plus célèbres boxeurs de tous les temps. La vision qui nous est proposée ici est différente puisque le récit s’inscrit dans la logique de la collection Magnum, dont le concept est de relater une histoire à travers les yeux d’un photoreporter. C’est le photographe Abbas qui immortalisera l’évènement. Pendant 36 ans, ses clichés vont rester dans ses archives avant de devenir incontournables. C’est donc tout à fait logiquement qu’Abbas prend le rôle de narrateur sous la plume de Morvan, entraînant le lecteur dans un récit où même si la fin est connue, la construction scénaristique n’en est que plus captivante.
Car ce n’est pas uniquement un combat de boxe que nous propose l’auteur. C’est un mélange à la fois de situation géopolitique, de rivalités humaines et sportives, de biographie des différents protagonistes, d’une association dessin-photos, un ensemble d’éléments qui nourrissent cet ouvrage. Une multitude de sources d’information que les auteurs ont su gérer de manière fluide et compréhensible sans perdre le lecteur, un vrai travail d’artiste que l’on pourrait qualifier de majestueux.
Graphiquement, Raphael Ortiz n’est pas en reste, son dessin est à la fois rythmé quand il le faut et posé dans les scènes qui le nécessitent. Son style graphique s’adapte parfaitement à cette période des années 70 donnant un côté vintage. Le plus vient également des couleurs de Ooshima qui alterne le noir et blanc puis la sépia. Sans oublier ce mariage avec de réelles photos. A l’image du scénario, l’équipe graphique multiplie les genres sans mettre à mal la compréhension de l’histoire.
Un joli travail d’équipe qui nous a permis de revivre depuis les coulisses l’un des plus importants combats de boxe, reste gravé à jamais dans les mémoires.
Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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