La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Sylvain, devenu adulte, va replonger dans ses rêves pour remonter le temps et faire se côtoyer une multitude de personnages pour découvrir s’il existe une génération Séville 1982. Un voyage nostalgique pour un grand nombre de lecteurs passionnés également par le football.
 
 Juin 1985, Sylvain alors âgé de 15 ans, est transporté à l’hôpital de Düsseldorf après avoir été percuté par une voiture. Son état est grave, Sylvain tombe dans le coma pendant 4 jours. A son réveil, il ne se souvient de rien à part la tragédie du stade du Heysel arrivée quelques jours plus tôt où 39 supporters italiens ont trouvé la mort dans un stade lors de la finale de la coupe des clubs champions entre la Juventus et Liverpool. Depuis cet accident, son inconscient continue encore aujourd’hui de lui faire croire qu’il est une victime de cette catastrophe, et dans ses rêves les plus fous, il se voit réunir son soi plus jeune, Michel Platini, Thierry Rolland et Sigmund Freud pour faire le point et suivre sa propre thérapie.
 
Voici une approche bien particulière que celle utilisée par le scénariste Sylvain Venayre pour nous conter son histoire. A mi-chemin entre la réalité et le rêve, Le personnage de Sylvain va côtoyer à la fois le psychanalyste Sigmund Freud, le jeune Sylvain des années 80 mais également Le commentateur sportif Thierry Rolland et Michel Platini (version patron de l’UEFA), bref une incompatibilité temporelle qui va permettre à l’auteur de faire naviguer ses personnages dans les couloirs du temps pour répondre à la question : Existe-t-il une génération Séville 1982 ?
Car effectivement, le titre est un peu trompeur, le récit ne se limite pas à la coupe du monde de 1982 en Espagne et à la formidable aventure vécue par l’équipe de France et par tous les Français, de même que cela ne se limite pas à Michel Platini et à sa carrière. Le récit va au-delà puisque le lecteur pourra également se rappeler les bons souvenirs de la coupe du monde 98, les victoires à l’euro, le football brésilien ou bien encore le succès des albums Panini. Autant de souvenirs partagés qui finalement ont tendance à éloigner le lecteur du véritable objectif du récit.
  Le dessin est assuré par Christopher, grand passionné de football qui aura pris un certain plaisir à caricaturer les différents personnages, poussant le détail jusqu’ à reproduire en dessin des photos mythiques qui sont marquées dans l’inconscient de chaque personne telles que la présentation des équipes France-Angleterre de la page 47, la posture de joie des joueurs de la page 18…. Certes, les protagonistes représentés ne sont pas graphiquement identiques mais des petits points de détail nous permettent de les identifier facilement.
Vous l’aurez compris, les nostalgiques y trouveront bien entendu leur compte et découvriront qu’ils ne sont pas les seuls à avoir ces souvenirs, ils appartiennent sûrement à la génération Séville 1982.

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