La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Dans une ambiance américaine partagée entre modernisme, luxe d’un côté et poussière, Far West de l’autre, Les auteurs font basculer la moto de leur personnage principal d’un monde à l’autre pour remettre les acteurs sur les bons rails au péril de sa vie. Un premier volet intéressant qui demande à se développer.
 
 
 
En plein désert américain, un homme trace sur sa moto le sol rocailleux sous les yeux abasourdis d’Indiens à cheval. L’homme arrive dans un trou perdu au milieu de nulle part. Cet homme se nomme Nevada Marquez, son job est de retrouver et ramener les stars hollywoodiennes dans le droit chemin quand celles-ci décident de fuguer les plateaux. Miss Melody en fait partie. C’est dans ce trou paumé qu’elle a choisi de passer du bon temps au lit, dans un saloon minable qui sent la sueur et le whisky bon marché. Après quelques palabres musclés avec les autochtones, Nevada embarque Miss Melody sur sa monture, direction  Hollywood où une nouvelle mission l’attend.
 

La productrice Louise Hathaway va lui confier la mission de retrouver Mac Nabb, dit l’étoile solitaire, qui a choisi de filer vers le nouveau Mexique en compagnie d’un cascadeur. S’il n’est pas de retour rapidement sur le film qu’il est en train de tourner, Louis Hathaway risque d’avoir de gros soucis de trésorerie. Pour Nevada, cette nouvelle mission ne semble pas des plus faciles. La terre est hostile et la population joue rapidement de la gâchette.
 
 
Eh bien, voilà une ambiance plutôt originale que celle des années 20 aux Etats Unis. D’un côté, le cinéma américain commence à balayer le cinéma muet, les stars commencent à naître, l’argent et le Champagne coulent à flot et la débauche grandit chaque jour. De l’autre, le pays avance à deux vitesses, certains états sont encore en plein western à jouer aux cowboys et aux Indiens et où la modernité a du mal à arriver. Nevada va profiter d’une nouvelle loi sur le code de moralisation de William Hayes pour avoir un nouveau job, celui de remettre dans le droit chemin les acteurs et actrices un peu trop extravagants.
 

Les auteurs Fred Duval, Jean Pierre Pécau et Colin Wilson refont équipe et visiblement prennent du plaisir dans cette nouvelle aventure. L’ambiance est là, le personnage est charismatique, il y a un fil conducteur autour de la productrice, cette première aventure est dynamique, intrigante et se clôture à la fin de l’album. Côté dessin, Colin Wilson est dans son jardin, minutieux, détaillé, son style est totalement adapté à l’époque. C’est avec plaisir que nous aimerions revoir ce personnage.

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